Cette semaine pas grand-chose à me mettre sous la dent ! En désespoir de cause ce sera cette photo prise jeudi en allant chez une amie, les couleurs et un temps d'automne, grisaille et pluie, après une semaine de soleil et de températures qui sont montées jusqu'à 25°, agréable certes ... mais pas normal en octobre ! Comme beaucoup d'entre-vous le savent j'aime toutes les saisons, et je m'accomode du temps qu'il fait ... sachant qu'on ne peut rien y faire donc autant le prendre avec philosophie !

Qu'ils aiment l'automne ou pas retrouvez les autres participants chez Patricia.

Chez Ma' pour son Projet 52 il faut illustrer automne. Certes la photo précédente aurait pu faire
l'affaire ... mais j'en ai choisi une autre, prise au mois d'octobre mais dont les couleurs des fleurs ne sont
pas particulièrement automnales. J'avais adoré ce petit tapis de cyclamens ...

Et enfin pour Jean-Pierre et ses fleurs du samedi j'ai "fait" dans le rose ( comme les cyclamens ! ) avec althéa, belle de jour, et hortensia ...

 Il y a des fleurs partout, pour qui veut bien les voir.

Henri MATISSE

A lundi pour nos Collections de ...

Excellent week-end à vous !

 
Oui je sais nous ne sommes que vendredi, mais samedi dernier pour le défi de Ma' je vous ai montré une photo prise dans le jardin de Castillon, près de Bayeux. Alors pour terminer tranquillement la semaine, voici d'autres photos. Colette et Hubert Sainte-Beuve ont créé leur premier jardin, d'inspiration anglaise, en 1985. Ce jardin est une succession de huit chambres ou jardins clos thématiques : jardin d'eau, bassin aux nymphéas, allée des fleurs, jardin oriental, pergola, clairière ensoleillée, petit théâtre, et jardin des senteurs. Un second jardin a été ouvert en 2001, constitué de trois terrasses. ( leur site Les jardins de Castillon )

Pour accompagner mes photos un poème de Paul Verlaine.

Après trois ans

Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
 

 
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.

 
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin …

 
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

 
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,

 
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda,

 
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.

 La Velléda est dans ce poème une statue. Elle représente la prophétesse germanique qui fut livrée aux Romains parce qu'elle soutint en 69-70 la révolte des Bataves (peuple germanique qui habitait la Hollande méridionale actuelle) contre l'empereur romain TitusFlavius Vespasien.

A demain pour les défis du samedi.

Belle fin de semaine à toutes et tous !

Comme je vous l'ai dit hier nous restons à Perros-Guirec. Avait lieu autour de l'église une expo de photos ( un peu comme à La Gacilly pour ceux qui connaissent ), qui m'a beaucoup plu. Et coïncidence le photographe est un "pays", de Bayeux très exactement. Il s'appelle Réhahn, s'est rendu au Vietnam en 2007 dans le cadre d'une mission humanitaire et s'est installé définitivement à Hoï An en 2011. Toutes les photos que je vous montre ont été prises au Vietnam, la première qui date de 2014 est la plus célèbre et se nomme Best Friends. Elle représente Kim Luan, une petite fille Muong de six ans, faisant face à un éléphant. Elle a fait la couverture de plusieurs magazines tels que Conde Nast Traveler, The Times et National Geographic.
Son site Réhahn Fine Art Photography

Ce sont des photos que j'ai photographiées donc désolée pour la piètre qualité.

Nous sommes le 2ème jeudi du mois et c'est aujourd'hui le RV Reflets d'Annie en hommage à Marc de Metz. Voici 3 photos prises au mois d'août à Vernon, il s'agit du Vieux Moulin dont je vous parlerai ... bientôt !

Et pour Anika et sa Photo Préférée j'ai choisi le cloître de la cathèdrale de Tréguier ... dont je vous parlerai plus tard également !!!

A demain pour tout autre chose.

Très belle journée à vous !

Mine de rien on avance, et nous voici à Perros Guirec. Mis à part l'église, un moulin et une chapelle, rien de particulier à voir, je vais donc vous les présenter tous les trois. Je vais être très longue, je ne vous en voudrai pas si vous ne lisez pas tout.

Église Saint-Jacques

Rare exemple d'architecture romane bretonne cette église en granit a été dédiée à Saint-Jacques car la ville était un lieu de passage sur la route vers Saint-Jacques de Compostelle, pour les pèlerins en provenance de Grande-Bretagne. Selon la légende elle aurait été fondée par Saint-Guirec, moine gallois du VIème siècle. Un premier édifice, dont subsiste la nef et le porche sud, a été édifié fin du XIème, début du XIIème siècle. Il a été prolongé au XIVème ou XVème siècle par une nef gothique. La tour a été surmontée d’une balustrade et d’un dôme octogonal à flèche en granit de La Clarté-Ploumanac’h au XVIIème siècle. Les transepts et la sacristie ont été ajoutés dans les années 1950. 

Le porche sud du XIIème siècle offre des chapiteaux particulièrement travaillés au-dessus desquels court une frise de poulpes, la seule de tout l’art roman répertoriée à ce jour. C’est l’un des deux seuls porches romans à tympan sculpté de Bretagne.

A l’intérieur la nef romane compte dix piliers aux chapiteaux gravés ou sculptés. Après l'arc triomphal une poutre de gloire qui date de 1989.

( sources Wikipédia et Sortir en Bretagne )

Moulin de La Lande du Crac'h

Il est situé sur le hameau de La Clarté et aurait été bâti en 1727 d'après la date gravée dans la pierre, cependant il pourrait être antérieur. Il témoigne de la prospérité agricole de la région à cette époque, puisqu'il était à même de produire 15 quintaux de farine par jour (j'ai lu 30 quintaux sur un autre site). Construit en moellons de granit rose, coiffé d'un toit recouvert d'ardoises, ce moulin était doté d'un "chemin tournant" : ses ailes pouvaient être orientées en fonction de la direction ou de la puissance des vents. Inscrit à l'inventaire supplémentaire en 1983 il a été restauré en 1986, mais il ne dispose plus de sa machinerie intérieure. Il est du type "coquetier" ou "à petit pied". ( source France-Voyage.com )

Une fresque représentant le moulin sur le pignon d'une boulangerie ...

Chapelle Notre-Dame de la Clarté

La tradition du XVème siècle raconte qu'un certain seigneur de Barac'h faillit s'échouer avec son escadre près des Sept-Îles. La brume était si épaisse que la mort des marins semblait inéluctable. Tous, à genoux, firent un vœu à Notre-Dame, le commandant lui élèverait une chapelle si elle opérait une trouée salvatrice dans le brouillard. Le miracle eut lieu et le seigneur de Barac'h fit édifier la présente chapelle.
Quelques siècles plus tard, en août 1944, les troupes américaines avaient projeté de bombarder un camp retranché à 200 mètres de la chapelle. En représailles les Allemands pointant leurs canons sur Perros-Guirec menaçaient de bombarder la ville. Mais la brume couvrit Perros-Guirec empêchant les destructions, 
les Allemands se rendirent sans opposer de résistance.

La tradition locale a toujours maintenu que la construction de la chapelle fut ordonnée en 1445 par Pierre de Tournemine, le fameux seigneur de Barac'h. Mais le fondateur fut plus probablement Rolland IV de Coëtmen, vicomte de Tonquédec, dont on retrouve les armoiries sur la chapelle. Elle fut achevé vers 1610, et la flèche en 1645. Elle appartient au style flamboyant breton, est bâtie en granit rose et est entourée d'un petit enclos. 

 
Le linteau du porche est remarquable avec une représentation de l'Annonciation faisant face à une Pietà. 

Je n'ai pas pu photographier l'intérieur du porche en entier, pas assez de recul. On y trouve deux bancs
de délibération en pierre, mais il vaut, avant tout, par sa statuaire du XVIIème siècle en bois polychrome :
Saint-Matthieu, Sainte-Anne et Marie, Vierge à l'Enfant, Saint-Pierre et Saint-Jean, il me manque
Saint-Marc et Saint-Luc.

 
En janvier 1995 un grave incendie a causé de multiples dégâts et exigé des réfections importantes, dont la voûte qui s'est effondrée en mai 2000. Restaurée en 2006 elle est en bois, en forme de carène renversée. À dominante jaune, rehaussée de motifs récurrents, elle est éclairée par des luminaires contemporains discrets, ce qui présente l'avantage de clarifier l'ensemble.

 
Un bénitier du XVème siècle orné de têtes de Maures.

 
Notre-Dame de la Clarté

( source Wikipédia et infoBRETAGNE.com )

 Demain nous resterons à Perros-Guirec mais ...
En tous cas je serai beaucoup moins longue !

Bon mercredi à toutes et tous !

... de notre balade le long de la Côte de Granit Rose. Juste à côté du phare ...

la Fontaine de Méan Ruz

C'est monsieur qui a pris la photo car elle est encastrée dans les rochers et l'exercice est un peu périlleux. Comme vous l'avez vu jeudi sur l'ancienne carte représentant le phare, les gardiens disposaient d'un logement. En 1879 une parcelle de 2 ha 50 était achetée et annexée au phare, afin que les gardiens puissent disposer d'une fontaine et de l'alimentation en eau douce. Elle fut construite en 1889.

Chapelle du Diable

Alors chapelle ou pas chapelle ...? Et bien je n'en sais fichtrement rien !!! Sur cette page Ouest-France on nous dit que cette "chapelle" aux gargouilles cornues n'est qu'un hangar à bateaux "médiévalisé", sur d'autres sites que c'est bel et bien une chapelle qui sert aujourd'hui de hangar à bateaux. Quoiqu'il en soit elle doit son nom au diable qui se trouve à son sommet. 

Nous n'avons pas été beaucoup plus loin et avons rebroussé chemin pour reprendre le sentier des Douaniers de l'autre côté du parking. Ici encore une vue magnifique, je ne me lasse toujours pas des magnifiques couleurs que nous offrent ces paysages ...

 
Un peu plus loin ...

Poudrière

  En 1820 il était fait mention d'une batterie et d'un corps de garde à Ploumanac'h. Cette poudrière a été construite au XVIIème siècle pour abriter la poudre nécessaire aux canons de défense.

Guérite du douanier

Les douaniers s'y cachaient pour surveiller le littoral et enrayer les trafics illicites, notamment celui du tabac.

 
Nous avons hélas loupé l'oratoire Saint-Guirec et le château de Costaérès.

Rochers

Vous l'aurez remarqué ... les rochers sont omniprésents le long de cette côte ! Certains sont en équilibre instable, et d'autres ont des forme étranges et portent des noms tels que : palette du peintre, tire-bouchon, tas de crêpes, bidets de la Vierge, couronne du roi Gradlon ... Je n'ai pas vu ceux-là en particulier mais j'aime beaucoup les formes des deux derniers ...

 
Passons maintenant à mes deux défis du lundi.

Pour Bernie et son Lundi Soleil nous sommes toujours dans le rose, et cette fois j'ai choisi le petit nez de Gavotte, n'est-il pas mignon ...?!!!

Et enfin pour Arlette et son ciel du lundi j'ai choisi celui de samedi peu après le lever du soleil ...

Mercredi nous continuerons notre balade bretonne.

Excellente semaine à vous !

Parmi les photos que je vous ai montrées depuis que j'ai commencé les balades en Bretagne il y en a deux dont certaines m'ont dit qu'on croirait des tableaux. Alors ni une, ni deux ... petit passage par Photoscape et les voilà " façon peinture " ! Donc voici Trégastel, et Trébeurden ...

Et puis je ne résiste pas à un nouveau triptyque " 100% Rio " !

Et enfin un grand merci pour vos gentils mots à l'occasion de l'anniversaire de mon blog, et en particulier à Brigou et Danièle ...

Ah si encore une chose ...  je vous rappelle que vous avez jusqu'à jeudi pour m'envoyer vos photos de châteaux ... ça ne se bouscule pas ! 😉

 Excellent dimanche à vous !

 
Avant toute chose désolée canalblog rame, rame, rame ...

 Un triptyque pour cette photo du samedi, trois photos mais réunies dans un même montage ... donc ça ne fait qu'une ! 😉 Je pourrais l'intituler " Gavotte et son amoureux transi " ! Pauvre Rio il me fait pitié, mademoiselle le snobe, et elle feule si besoin ! Elle est exclusive " ma môman me suffit, pas besoin d'un matou à la maison " ! Je vais suivre ça de près, mais je ne me fais aucune illusion, pas d'histoire d'amour en vue ...

Amoureux ou pas retrouvez les autres participants à ces 24 heures photo chez Patricia !

Chez Ma' pour son Projet 52 on parle aujourd'hui parc ou jardin. Pas facile de faire original avec ce thème, il y avait bien le jardin secret ... mais d'une je n'en ai pas, et de deux si j'en avais un ... il resterait secret ! 😁 Donc voici le jardin de Castillon, près de Bayeux ...

 
Et puis ma participation pour la semaine dernière, le thème était c'est du sport. Bon le sport et moi ça
fait deux ... voire trois !!! 😁 Mais vous ne pensez pas que c'est du sport de monter dans les arganiers pour ces petites biquettes marocaines ...?!!!

Pour Jean-Pierre et ses fleurs du samedi deux roses Brocéliande dans mon jardin la semaine dernière, et puis deux althéas et une rose trémière pourpre photographiés fin juillet dans le village de mon fils. Je dédie ces fleurs à Marie-Paule qui est dans la peine ...

Et désolée de faire long mais je vais terminer par le défi de Céline Avec vos 10 doigts dont le thème était tissu, laine, dentelle, fil ... J'ai choisi de la dentelle aux fuseaux, des bobines de fil à la Maison des Tresses et des lacets, et la fabrique de soie de Da Nang au Vietnam ...

 A lundi pour la suite de notre balade bretonne.

Bon week-end à toutes et tous !

Je vais évoquer aujourd'hui une fleur que l'on trouve encore dans certains jardins en cette saison, je veux parler du dahlia, certes un peu passé de mode, mais que j'adore !

Étymologie

Il est fréquent qu'on donne son nom à une plante pour honorer la mémoire d’un botaniste, c'est le cas ici puisque le nom de dahlia vient de Anders Dahl, botaniste suédois. La raison pour laquelle la fleur fut ainsi nommée a parfois été attribuée à Linné dont Dahl fut l'étudiant, mais il est plus probable que ce soit
Cavanilles, botaniste espagnol, qui en soit à l'origine.

Origine

Le dahlia est originaire des régions chaudes du Mexique, et les aztèques l'appelaient Cocoxochitl "canne d'eau" en raison de sa tige creuse. Toutes les parties de la plante étaient utilisées. Les tubercules étaient consommés pour leurs apports nutritifs, le feuillage donné au bétail et les fleurs aux coloris vifs ornaient les coiffures des dames. Francisco Hernandez, autre botaniste espagnol, étudia la plante vers 1574 et fit réaliser de nombreuses planches d’illustrations.

Introduction en Europe

Il faut attendre 1789 pour que les premiers dahlias soient vraiment introduits sur le vieux continent par Don Vincente Cervantes qui en fait cadeau à l’abbé Cavanilles. Ce dernier est directeur du jardin royal des plantes de Madrid, il met le dahlia en culture et enrichit sa description.

Évolution

Au cours du XVIIIème siècle les botanistes sont convaincus que les tubercules de dahlia peuvent avantageusement se substituer à la pomme de terre, qui constitue alors la base de l’alimentation. L’oïdium ravage en effet les cultures de pommes de terre et amoindrit les récoltes. Le dahlia est donc considéré au jardin comme plante potagère, mais le peuple, le trouvant trop indigeste, n’en veut pas. Parallèlement, les premiers dahlias fleurissent à l’automne 1802. Cavanilles en a fait cadeau à André Thouin, le chef jardinier du jardin des Plantes de Paris. Bien vite le dahlia gagne les jardins de la Malmaison, le domaine aménagé par Joséphine de Beauharnais. Ce serait cette grande passionnée de végétaux qui l’aurait élevé au rang de fleur d’ornement, mettant un terme aux essais potagers.

Variétés

En 1806 le jardin botanique de Berlin possède 55 variétés de fleurs simples à semi doubles. En 1828 les frères Jacquin, grainetiers à Paris, publient un catalogue qui énumère 454 variétés de dahlias doubles. En 1936 le registre annuel du dahlia, publié en Angleterre, mentionne 700 variétés. Et il en existerait aujourd'hui ... plus de 40 000 ! Parmi les plus célèbres cactus, pompon, décoratif, à collerette, à fleur d'anémone, mais également les miniatures, girafes ou à fleurs de pivoines.

Description 

Le dahlia fait partie de la famille des Astéracées. Ses fleurs peuvent être simples et plates, doubles, en pompon ou de forme dite décorative, de forme cactus ou en fleur de lotus, de toutes couleurs sauf bleues, il mesure entre 30 cm et 1m50. Il se présente sous la forme de tubercules qu'on plante vers le mois d'avril, il fleurit de juillet aux premières gelées.

( renseignements trouvés principalement sur Jardipartage et un peu sur Jardins de France )

Dans l'art

En littérature il existe bien sûr Le dahlia noir , adapté également au cinéma, qui raconte l'histoire d'un meurtre sordide aux États-Unis ( histoire vraie ). La femme assassinée avait été nommée ainsi en référence à un autre film, Le dahlia bleu, sorti l'année précédente.

Bien sûr les peintres ont peint les dahlias, entre autres Cézanne, Renoir, et Monet ...

Ça n'est pas de l'art mais il existe aussi un parfum qui se nomme Dahlia Noir ...

Et je terminerai par un poème ...

Un dahlia

Courtisane au sein dur, à l'oeil opaque et brun
S'ouvrant avec lenteur comme celui d'un boeuf,
Ton grand torse reluit ainsi qu'un marbre neuf.

Fleur grasse et riche, autour de toi ne flotte aucun
Arôme, et la beauté sereine de ton corps
Déroule, mate, ses impeccables accords.

Tu ne sens même pas la chair, ce goût qu'au moins
Exhalent celles-là qui vont fanant les foins,
Et tu trônes, Idole insensible à l'encens.

- Ainsi le Dahlia, roi vêtu de splendeur,
Elève sans orgueil sa tête sans odeur,
Irritant au milieu des jasmins agaçants !

Paul Verlaine

( toutes les photos de dahlias sont les miennes )

 A demain pour les défis du samedi

Excellente fin de semaine à vous !

... c'est là où la côte de granit rose est la plus belle. Il faut savoir qu'elle s'étend sur plus de 10 kilomètres de littoral, formant un arc partant de l'est de Ploumanac'h jusqu'à l'île Milliau à Trébeurden. En breton elle porte le nom de Aod ar vein ruz, littéralement côte des pierres rouges. Elle est ici parsemée d’amas chaotiques de blocs de granite aux formes et couleurs particulières. On ne trouve à travers le monde que trois formations géologiques comme celle-ci, les deux autres sont en Corse et en Chine. Non loin du bourg de La Clarté quelques carrières de granite rose sont encore en exploitation. On peut y voir le rose original du granite avant qu'il ne soit patiné par le temps. Le granite est constitué d’un savant mélange de mica, de feldspath et de quartz, la palette de couleurs va du rouge au marron en passant par un rose éclatant.

Anse de Pors Kamor

Cette anse (aussi appelée cale de Ploumanac'h ou Portz-ar-Mor) est le seul lieu toujours à flot de Ploumanac'h, son port intérieur n'étant accessible qu'à marée haute. Elle abrite la cale et le bâtiment du bateau de sauvetage de la SNSM depuis le 22 décembre 1912. Le bâtiment actuel date de 1948, l'ancien abri de sauvetage ayant été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. La cale de Ploumanac'h est réputée pour être un point de départ pour la plongée sous-marine (on voit d'ailleurs un plongeur sur ma deuxième photo). Situé près d'une pointe le site reste très dangereux en raison de forts courants marins.

Phare de Ploumanac'h

Officiellement phare de Mean Ruz c'est un bâtiment construit en granite rose qui indique l'entrée de la passe menant au port de Ploumanac'h. Le premier phare date de 1860, détruit par les troupes allemandes le 4 août 1944 il a été remplacé par le phare actuel en 1946. Il tire son nom usuel du village voisin de Ploumanac'h signifiant en français la mare du moine. Le nom officiel phare de Mean Ruz est issu de l'expression bretonne Maen Ruz, signifiant pierre rouge.

( l'ancien phare, carte ancienne trouvée sur " Ar-Jentilez " )

" Park an Men Ruz "

Le champ de la pointe rouge en breton. Bâtie en granit rose et dur en 1892 à deux pas du phare de Ploumanac'h, elle compte 130 ans de tempêtes. Elle est située un peu avant le phare, et on dit qu'elle est plus avancée vers la mer que le sentier des douaniers ! C'est Paul Regnard ( qui faisait partie de l'intelligentsia qui fréquentait la côte de granit à la fin du XIXème et au début du XXème siècle ) qui l'a fait construire, elle appartient aujourd'hui à ses descendants.

Sur ce sentier des douaniers on retrouve les trois mêmes ingrédients dont on ne se lasse pas, la mer bleue, les rochers de granite rose, et la lande de bruyères et d'ajoncs ...

Ici sur la même photo le phare de Mean Ruz et la maison Park An Men Ruz ...

Pour Anika qui reprend sa Photo Préférée on reste sur cette côte avec cette photo ...

La suite lundi, demain ce sera tout autre chose.

Belle journée à toutes et tous !

... mais à tout petits pas car les choses à voir se succèdent sur un petit périmètre. La dernière fois nous étions sur le site de la chapelle Saint-Samson à Pleumeur Bodou, nous restons sur cette commune pour découvrir de nouveaux mégalithes.

Allée couverte de Kerguntuil

Elle a été fouillée et a fait l'objet d'une restauration assez hasardeuse par la mairie de Trégastel en 1939 avec l'aide de la population. Elle mesure 9m de long et a une largeur moyenne de 1m50, sa hauteur varie entre 1m et 1m20. Quatre tables de couverture recouvrent l'ensemble. La décoration de cette sépulture est très riche, plusieurs orthostates du côté nord comportent des décorations. Un des piliers est orné de six paires de seins en relief, à peu près alignées et complétées chacune par un collier piqueté en creux. Chaque paire de seins soulignée d'un collier serait une représentation de la grande déesse néolithique, la Déesse Mère, nourricière des vivants et protectrice des morts. Lors d'une fouille, 2 urnes funéraires, des haches polies, un formoir de potier et 1 goulot d’amphore ont été découverts.

( photo trouvée sur Wikipédia )

Dolmen de Kerguntuil

Il est situé face à l'allée couverte, à l'autre bout d'un champ. Il se compose de trois othostates et d'une table de couverture qui mesure 5m de longueur, pour une largeur moyenne de 2m50, ce qui fait de ce dolmen le plus gros de la région. La chambre de forme rectangulaire a servi d'habitation, puis d'étable. Son état ne permet plus de déterminer s'il s'agit bien d'un dolmen, ou des restes d'une allée couverte. Selon la tradition l'édifice abritait une fileuse qui lançait son fuseau extrêmement loin et accomplissait un ouvrage surhumain.

 Mine de rien nous revoilà arrivés ... à Trégastel !

Milin Glaz

En breton ça signifie moulin bleu car il est couvert en ardoises, mais il est plus connu sous le nom de moulin à mer du Grand Traouïéro, c'est un moulin à blé. Le moulin actuel date de 1764 mais un premier moulin existait dès la fin du XIVème siècle. En 1900 il fut acheté par Toussaint le Brozec qui, décédé en 1932 , laissera le moulin sans successeur jusqu’à aujourd’hui, il fut donc le dernier meunier de Trégastel. 

 De l'autre côté du port nous voilà à Ploumanac'h !

Milin Ruz

Qui signifie en breton moulin rouge ( rien à voir avec son homonyme montmartrois ! 😁 ). Alors oui vous allez me dire qu'il est également couvert en ardoises mais en 1965 la Direction Départementale de l’Architecture impose, malgré toutes les protestations locales, de remplacer les tuiles par des ardoises ! Il porte également le nom de Petit Traouïéro. Également moulin à blé, un premier moulin daterait de 1476 mais il sera reconstruit ainsi que sa chaussée en 1833. À partir de 1892 le moulin a été utilisé pour fabriquer de la glace pour la conservation des poissons, à l’aide d’une machine conçue par Pictet.

   Ces moulins fonctionnent grâce au flux et au reflux de la marée. Il faut savoir que Le Trégor, en 1810, comptait 390 moulins à eau (et mer) et 44 moulins à vent pour le seul arrondissement de Lannion. Ce phénomène est perceptible autour du port de Ploumanac’h où l’on en trouve six dans un rayon d’un kilomètre. Ce sont tous des moulins à céréales contrairement à ceux de l’intérieur souvent spécialisés dans le lin et le papier.

Le port

Il est l'un des plus protégés de la côte nord de Bretagne. Il est formé par la réunion des deux ruisseaux du Traouïero ( le grand et le petit Traouïero ). En 1861 les marins de Ploumanac'h sollicitent du ministère des Travaux publics l'établissement d'une jetée pour permettre des communications entre les bateaux et la terre par tous temps. Le lieu choisi est Pen-an-Crec'h, où les rochers alentour sont utilisés à la construction d'une cale destinée aux bateaux de pêche locaux, elle sera construite vers 1883. Aujourd'hui le port est relativement important car il possède 250 places sur bouées ainsi que 150 places en échouage.

 Demain nous resterons à Ploumanac'h.

Excellent mercredi à vous !