Perros-Guirec

12 octobre 2022

Mine de rien on avance, et nous voici à Perros Guirec. Mis à part l'église, un moulin et une chapelle, rien de particulier à voir, je vais donc vous les présenter tous les trois. Je vais être très longue, je ne vous en voudrai pas si vous ne lisez pas tout.

Église Saint-Jacques

Rare exemple d'architecture romane bretonne cette église en granit a été dédiée à Saint-Jacques car la ville était un lieu de passage sur la route vers Saint-Jacques de Compostelle, pour les pèlerins en provenance de Grande-Bretagne. Selon la légende elle aurait été fondée par Saint-Guirec, moine gallois du VIème siècle. Un premier édifice, dont subsiste la nef et le porche sud, a été édifié fin du XIème, début du XIIème siècle. Il a été prolongé au XIVème ou XVème siècle par une nef gothique. La tour a été surmontée d’une balustrade et d’un dôme octogonal à flèche en granit de La Clarté-Ploumanac’h au XVIIème siècle. Les transepts et la sacristie ont été ajoutés dans les années 1950.

Le porche sud du XIIème siècle offre des chapiteaux particulièrement travaillés au-dessus desquels court une frise de poulpes, la seule de tout l’art roman répertoriée à ce jour. C’est l’un des deux seuls porches romans à tympan sculpté de Bretagne.

A l’intérieur la nef romane compte dix piliers aux chapiteaux gravés ou sculptés. Après l'arc triomphal une poutre de gloire qui date de 1989.

( sources Wikipédia et Sortir en Bretagne )

Moulin de La Lande du Crac'h

Il est situé sur le hameau de La Clarté et aurait été bâti en 1727 d'après la date gravée dans la pierre, cependant il pourrait être antérieur. Il témoigne de la prospérité agricole de la région à cette époque, puisqu'il était à même de produire 15 quintaux de farine par jour (j'ai lu 30 quintaux sur un autre site). Construit en moellons de granit rose, coiffé d'un toit recouvert d'ardoises, ce moulin était doté d'un "chemin tournant" : ses ailes pouvaient être orientées en fonction de la direction ou de la puissance des vents. Inscrit à l'inventaire supplémentaire en 1983 il a été restauré en 1986, mais il ne dispose plus de sa machinerie intérieure. Il est du type "coquetier" ou "à petit pied". ( source France-Voyage.com )

Une fresque représentant le moulin sur le pignon d'une boulangerie ...

Chapelle Notre-Dame de la Clarté

La tradition du XVème siècle raconte qu'un certain seigneur de Barac'h faillit s'échouer avec son escadre près des Sept-Îles. La brume était si épaisse que la mort des marins semblait inéluctable. Tous, à genoux, firent un vœu à Notre-Dame, le commandant lui élèverait une chapelle si elle opérait une trouée salvatrice dans le brouillard. Le miracle eut lieu et le seigneur de Barac'h fit édifier la présente chapelle.
Quelques siècles plus tard, en août 1944, les troupes américaines avaient projeté de bombarder un camp retranché à 200 mètres de la chapelle. En représailles les Allemands pointant leurs canons sur Perros-Guirec menaçaient de bombarder la ville. Mais la brume couvrit Perros-Guirec empêchant les destructions,
les Allemands se rendirent sans opposer de résistance.

La tradition locale a toujours maintenu que la construction de la chapelle fut ordonnée en 1445 par Pierre de Tournemine, le fameux seigneur de Barac'h. Mais le fondateur fut plus probablement Rolland IV de Coëtmen, vicomte de Tonquédec, dont on retrouve les armoiries sur la chapelle. Elle fut achevé vers 1610, et la flèche en 1645. Elle appartient au style flamboyant breton, est bâtie en granit rose et est entourée d'un petit enclos.

Le linteau du porche est remarquable avec une représentation de l'Annonciation faisant face à une Pietà.

Je n'ai pas pu photographier l'intérieur du porche en entier, pas assez de recul. On y trouve deux bancs
de délibération en pierre, mais il vaut, avant tout, par sa statuaire du XVIIème siècle en bois polychrome :
Saint-Matthieu, Sainte-Anne et Marie, Vierge à l'Enfant, Saint-Pierre et Saint-Jean, il me manque
Saint-Marc et Saint-Luc.

En janvier 1995 un grave incendie a causé de multiples dégâts et exigé des réfections importantes, dont la voûte qui s'est effondrée en mai 2000. Restaurée en 2006 elle est en bois, en forme de carène renversée. À dominante jaune, rehaussée de motifs récurrents, elle est éclairée par des luminaires contemporains discrets, ce qui présente l'avantage de clarifier l'ensemble.