... voici le meilleur que j'avais gardé pour la fin ! Enfin le meilleur ... ça n'engage que moi, bien sûr ! Cette balade nous l'avons faite la veille de notre départ, et la lumière cet après-midi là était très particulière, et je trouve qu'elle ajoute du charme au paysage. Nous sommes à tout au plus 1 km de Luynes, et c'est notre curiosité qui nous a menés sur cette petite route. Au départ nous voulions le découvrir, lui, que nous
apercevions ainsi du centre du village ...

Lui bien sûr ... c'est le château de Luynes, qui domine le bourg et que vous avez pu apercevoir hier sur 3 de mes photos. Hélas non Calinquette, tu ne pourrais pas le visiter ! En 2016, devant l'ampleur, et surtout le coût, des travaux pour le mettre aux normes, le propriétaire a préféré le fermer à la visite. C'est dommage mais on peut le comprendre, ça lui aurait coûté plus cher que ça lui avait rapporté sur toute l'année 2015, en sachant qu'il y a aussi les travaux d'entretien.

La majeure partie du château actuel remonte au XIIIème siècle, époque où les seigneurs de Maillé ( ancien nom de Luynes ) deviennent barons. Il ne reste à priori rien des châteaux qui ont précédé. Certaines tours ont été reprises au XVème siècle, et au XVIème siècle les logis accolés au dos de la façade ouest sont réaménagés nécessitant le percement de fenêtres dans le goût de la Renaissance. Au siècle suivant le second duc de Luynes fera bâtir au sud deux ailes de style classique aux hauts fenestrages. Avant le XVIIème siècle le château possédait un fort donjon situé au centre de la haute cour, il sera rasé.

Je vais faire aujourd'hui quelque chose que je pense n'avoir jamais fait ... vous présenter des photos qui se ressemblent beaucoup, mais j'ai été incapable de faire un choix !

Sur ce dessin de Gaignières de 1699 on voit le corps de logis principal, aujourd'hui détruit, qui se trouvait sur la terrasse sud ( on le voit comme sur ma toute première photo ). En contrebas du château deux bâtiments rectangulaires ( grange et écuries ) ont aussi disparu.

 
Au milieu des vignes cette loge de vigne fait face au château. Ces loges, nombreuses en Touraine, servaient aux vignerons et aux journaliers de lieux de repos et de repas ainsi que d'abris en cas d'intempéries.
 

 
Le Moulin Doré ( moulin tour privé ) a perdu ses ailes. Il se situe une peu plus loin, sur les hauteurs.
Construit vers 1788 pour François Bourdon, il a cessé de fonctionner vers 1870.

 
Et enfin, encore un peu plus loin, dans la vallée cette fois, le Moulin Hodoux. Le plus ancien document connu le date de 1611. Il est l'un des 18 moulins qui jalonnaient autrefois le parcours de la Bresme, affluent de la Loire. L'usine, c'est ainsi que l'on nommait les moulins, produisait de la farine et le bâtiment attenant était une boulangerie avec son four à pain toujours en état de fonctionnement. Il abrite aujourd'hui des chambres d'hôtes.

 Voila, j'espère que ça vous aura plu ! Luynes comporte encore plein de petites pépites mais très bien cachées, je les ai découvertes sur le site Tourainissime où j'ai pioché pas mal de renseignements, n'hésitez pas à aller voir. A mardi pour un petit bonus !

J'ai complètement oublié de faire un rappel pour nos Collections de ... qui paraîtront lundi, et dont le thème est les détails architecturaux. N'hésitez pas, j'accepte encore vos participations.

Belle fin de semaine !

Une autre de mes collections, mais que je ne vous proposerai pas pour mon défi car il n'est pas facile pour tout le monde d'en trouver, ce sont les moulins. En voici quelques -uns ...

Moulin de Maintenay

Ce beau moulin à eau du XIIème siècle est situé sur les rives de l'Authie près de l'abbaye de Valloires dans le Pas de Calais. En 1197 il fut donné aux moines cisterciens de l’abbaye qui y ont travaillé jusqu’au XVIIIème siècle. L’abbaye fut à cette époque bombardée et pour financer sans doute sa reconstruction, le moulin aurait alors été mis en vente. La famille Sailly le racheta en 1852. Le moulin à farine a cessé son activité après la seconde guerre mondiale et il fut transformé ensuite en scierie. Cette activité s’arrêta dans les années 1970.

Moulin Blot

Ce ravissant moulin à vent du XIXème siècle se situe à Bouhy dans la Nièvre. La date exacte de sa construction n’est pas connue, mais on peut penser qu’il a été édifié dans la première moitié du XIXème siècle. Autrefois appelé Moulin Neuf, il fut utilisé jusqu’au XXème siècle avant d’être laissé à l’abandon et de tomber en ruine. La commune décida de le racheter en 2001 et l’édifice, étant réduit à une simple tour cylindrique, fut restauré. Cinq ans plus tard, doté d’un toit et d’ailes, le moulin Blot a retrouvé son charme d’antan.

Moulin de Lustrac

Ce moulin est situé à Trentels dans le Lot et Garonne. Il est indissociable du château édifié vers 1296 par Foulques de Lustrac, seigneur du lieu. L'actuel bâtiment, construit sur la rive droite du Lot à la fin du XIIIème et au début du XIVème siècle servit à la mouture des grains jusqu'à sa conversion en 1930 en centrale hydroélectrique. Il a été depuis transformé en habitation.

Moulin du Narbon

Situé sur la commune d'Erdeven dans le Morbihan, ce moulin construit en 1805 est entouré d'un enclos de pierres sèches destiné à protéger les ailes lors de leur rotation quelque soit la direction du vent. C'est un moulin à vent où seule la charpente de toit, solidaire du mécanisme, est orientable. 
A la belle saison, il revêt des toiles rouges.

 Le moulin

Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,
Sur un ciel de tristesse et de mélancolie,
Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie,
Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.

 Depuis l’aube, ses bras, comme des bras de plainte,
Se sont tendus et sont tombés ; et les voici
Qui retombent encor, là-bas, dans l’air noirci 
Et le silence entier de la nature éteinte .....

 Émile VERHAEREN 

Petit retour en arrière

 Merci à Calinquette, Céladon, Christian, Katia, Lyly et Pascale ! L'insecte vert est un œdemera noble ( ou nobilis ) mâle, le rouge un lepture rouge ou Stictoleptura fonteneyi.

A demain pour ... je ne sais pas encore quoi !

Belle journée à toutes et tous !

... dans le Tarn, ça faisait un petit moment que je ne vous y avais pas emmenés. Nous allons découvrir aujourd'hui et demain Rabastens, petite cité sur la rive droite du Tarn, toute de brique vêtue ... ou presque ! Lieu de résidence privilégié des toulousains, la ville domine le fleuve de ses puissants remparts.
De l'ancien château il ne reste rien, juste la place du Plô des chevaliers, bordée de maisons à colombages, que nous verrons demain, mais j'ai assez peu de photos.

Commençons la découverte par les bords du Tarn, tout d'abord un ancien moulin qui a brûlé il y a une soixantaine d'années. Il s'agissait d'un important établissement qui reste encore très présent dans le paysage rabastinois malgré son état de ruine ...

Au fond on peut apercevoir le pont, inauguré en 1924 et qui enjambe le Tarn par deux superbes arches de 55 mètres d’ouverture et de 26 mètres de flèche. Il a remplacé un vieux pont suspendu construit en 1836 qui unissait d'une seule volée les deux rives, mais très étroit et devenu insolide ...

 ( le moulin et les remparts sur une ancienne carte postale )

La construction de la digue est ancienne, mais elle a été remaniée à plusieurs reprises, les travaux les plus conséquents datant de 1912. Le rehaussement de la chaussée a mis définitivement fin à la navigation sur la rivière. La digue avait à son origine une double fonction, elle permettait d'une part l'alimentation en eau du moulin, et d'autre part le fonctionnement d'une écluse.

Pour terminer les remparts, ma photo n'est pas géniale mais pour en avoir une plus belle il nous aurait fallu prendre de le pont et aller de l'autre côté du Tarn, et hélas nous n'avions pas le temps.

Belle journée à vous !

... du retour, en revenant de Talmont sur Gironde, nous avons été attirés par cet endroit, situé sur la commune de Chenec-Saint-Seurin-d'Uzet. Une ancienne minoterie vraiment très bien restaurée. Elle se situe sur le port des Monards, au bord de la route du littoral. Elle enjambe la rivière de Chauvignac qui se jette ensuite dans le chenal puis dans l'estuaire de la gironde. Cette rivière, régulée par une série de vannes, franchit la route sous un passage voûté et passe sous le moulin, alimentant sans doute dès le moyen-âge, un moulin à marée puis un moulin à eau. Mentionné dès 1530, ce moulin, reconstruit en 1854 puis surélevé en 1886, devient une minoterie prospère à la fin du XIXème siècle, important des grains et du charbon d'Angleterre, utile au fonctionnement de la machine à vapeur. La minoterie cessera de fonctionner en 1980. Restaurée depuis, par l'actuel propriétaire, elle comprend l'ancien logement patronal, le moulin et l'atelier de fabrication. La plupart des machines installées en 1936 ont été conservées, broyeurs doubles, convertisseurs doubles, plansichter, bluterie ...

En amont du moulin, la rivière est élargie en un étang. J'ai cru de loin que ce bâtiment était un lavoir ... hélas non !

Tout près le Moulin de Barabe, sa construction a commencé en 1930, il a été achevé en 1936, et il est en parpaings. Il est la représentation d'un moulin charentais à l'échelle 1/3, le mécanisme est en métal et les dents des rouages en bois. Il a servi pendant la seconde guerre mondiale à fabriquer de la farine. 
Ses ailes Berton sont hélas bien fatiguées ...

Nous somme jeudi on retrouve Dom et son défi A vos marques, prêt, photographiez. Le thème aujourd'hui est " photo mystère, abstrait ". Celle-là elle était prête depuis longtemps ! Je ne vous dis pas ce que c'est, cogitez, réponse demain !

Belle journée à toutes et tous !

 ... 73 km sur toute sa longueur, a été dotée de moulins à eau à partir du XIème siècle par des religieux qui ont été les premiers à s'intéresser à la force motrice de la rivière. La plupart ont été établis pour assurer la mouture du froment, la rivière bordant une des terres les plus fertiles du Poitou, réputé pour la qualité de ses céréales. Sur cette modeste rivière pas moins de 40 moulins verront le jour. Sur le Petit Moulin que je vous montre aujourd'hui on ne sait pas grand chose. Cette usine à blé qui a cessé son activité au XIXème siècle apparaît sur un dessin datant de 1685, et sur un plan de 1847
il est montré comme un moulin sommaire avec une roue unique. Il dut être agrandi par la suite, raison pour laquelle les bâtiments enjambent aujourd'hui le cours d'eau ...

Nous somme lundi et le thème change pour le Lundi Soleil de Bernie puisque nous sommes en mars, nous parlons " ouvertures ". J'ai choisi une ouverture sur l'océan, à Essaouira ...

Pour Arlette et son ciel du lundi j'en ai choisi un très nuageux, c'était jeudi et le temps changeait ...

 
L'accès aux blogs est très aléatoire depuis hier, patience ça va s'arranger !

Belle semaine à toutes et tous !

... aujourd'hui dans la vallée. Il y a un chemin qui part du village, mais nous étions sur la route de nos vacances et nous manquions de temps, nous sommes donc descendus en voiture, voici un des hameaux vu de loin ...

On arrive au Gohard, le plus imposant des sept moulins à papier de Sainte-Suzanne. On y recyclait autrefois les vieux chiffons de lin et de chanvre en pâte à papier. Je pense que cette bâtisse est le moulin mais comme c'est privé et qu'on ne peut bien sûr pas entrer ... je n'en suis pas certaine !

Un peu plus loin sur la droite le moulin du Petit Gohard. Probablement moulin à blé au départ, il fut ensuite moulin à papier jusqu'en 1846, et tannerie de 1871 à 1930 ( plus de renseignements sur le site du moulin ici ) ...

Une très jolie maison du hameau ( nous étions en mai, le pourquoi de la glycine ) ...

Et la maison médiévale de Château Gaillard, qui date du XVème siècle ...

 La spécificité de Sainte-Suzanne à l'époque moderne a été la production de papier, pour l'écriture mais aussi pour les cartes à jouer. Attestée dès 1544, elle s'est vraisemblablement étendue au XVIIème siècle pour atteindre son plein développement au XVIIIème et au début du XIXéme siècle.

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J'ai scanné le plan des lieux pour que vous visualisiez mieux la configuration des lieux. La grande croix en haut c'est le village, celles d'en bas les lieux que je viens de vous montrer, pour la chapelle ce sera lundi. Si vous cliquez pour agrandir le plan vous verrez en pointillés bleus la promenade de la Poterne au sud du village, et qui rejoint la promenade des moulins le long de l'Erve, elle fait 3,6 km ...

 
Belle fin de semaine à vous !

 ... la visite de la maison du meunier par l'étage. Les nombreuses armoires destinées au linge révèlent l'enrichissement de la famille. La " chambre des maîtres " a été aménagée en 1869 au-dessus d'une écurie. Lit d'angle, petite cheminée et mobilier plus léger nous montrent que les modes urbaines pénètrent la campagne en cette fin de XIXème siècle ...

Pour l'horloge plus d'aiguilles ... le temps s'est arrêté ...!

Voila, on quitte les moulins, les bâtiments, la maison du meunier ... et on marche un peu. On passera d'abord ( mais pas de photo car juste de l'herbe ! ) devant l'ancienne voie ferrée qui reliait Plouescat à Rosporden, ligne la plus longue du département avec ses 135 km qu'on parcourait quand même ... en 10 h ! La lenteur du train lui a valu le surnom de " train patate " !

Et on arrive sur le site de l'ancienne chapelle. Là aussi surtout le l'herbe, on ne distingue que quelques pierres. Elle a été achetée comme bien national après la Révolution française, puis détruite et ses pierres utilisées pour bâtir le hameau de Kerouat au XIXème siècle ...

Tout au fond un nouveau moulin, à vent celui-là. Mais il ne faisait pas partie du domaine, c'est une réplique d’un moulin à vent du Cap Sizun, implanté récemment sur le site, renseignant sur des techniques artisanales liées à la vie de la région ...

7 -  ancienne voie ferrée
8 - site de l'ancienne chapelle
9 - moulin à vent

A suivre ...

Excellent mercredi à toutes et tous !

 .. qui suit le moulin du bas et le fournil, a été construite en 1831 par Yves-René Fagot, meunier de Kerouat. Cette maison caractéristique des Monts d'Arrée témoigne de l'aisance de ses occupants : le sol pavé de schiste, le mobilier, et l'apoteiz ou avancée qui donne à la maison sa forme de L ( correspondant à l'endroit où se trouve la table ). Parfaitement conservés, les meubles se trouvent à leur emplacement d'origine, dix personnes vivaient alors au rez de chaussée ...

La cheminée, au cœur de la maison, sert pour la cuisine, le fumage des aliments, l'éclairage et le chauffage ...

Les lits clos, typiquement léonards ( du pays de Léon ) avec leur porte unique, abritent un couple ou plusieurs enfants, et apportent un peu d'intimité et de chaleur ...

Les photos d'Yves-René Fagot et de son épouse ...
Pour celles qui ont cru que la tête rouge montrée hier était une alsacienne, vous remarquerez que la coiffe est typiquement bretonne !

 Pardon pour la qualité des photos, l'intérieur de la maison est très sombre.

Pour mieux vous y retrouver :
1 - étang qui alimente le moulin
3 - moulin du haut
4 - moulin du bas
5 - fournil 
6 - maison des Fagot

A suivre ...

Belle journée à vous !

 ... continue avec divers bâtiments. On commence par le fournil, il date de 1821. Utilisés collectivement, les fours à pain étaient chauffés grâce au fagots confectionnés avec le bois des talus. Ce four nécessitait environ seize fagots et près de six heures de chauffe pour arriver à la bonne température, c'est pour cette raison que le pain n'était cuit qu'une fois par semaine. Les céréales étaient stockées à l'étage dans des coffres à grains ...

Le matériel pour la buée, la grande lessive qu'on ne faisait parfois qu'un jour par an ...

L'écurie ...

La remise avec la charette et des fagots ...

Un bâtiment où sont stockés du bois et du foin ...

 A suivre ...

Belle fin de semaine !

 La maison du meunier construite en 1777 se prolonge par une étable ...

J'ai oublié hier, quand nous étions à l'étage où se situent les meules, de vous faire lever la tête pour vous montrer comment sont accrochées les ardoises, avec de curieuses chevilles en bois ...

On traverse le petit chemin et juste en face voici le moulin du bas, probablement construit à la fin du XVIIIème siècle alors que la famille Fagot s'agrandit et prospère. Il était à l'origine équipé de roues horizontales (dites pirouettes), mais après une première restauration il a été doté d'une roue à augets de 3 m de diamètre qui entraînait une seule paire de meules. Il a gardé une partie de son mécanisme d'origine, en bois, et il est alimenté par l'eau provenant du moulin du haut. Grâce à se système hydraulique ingénieux les deux moulins peuvent fonctionner ensemble ou séparément ...

A l'arrière du moulin du bas un pré où paissent de jolis moutons noirs ...

 A suivre vendredi ...

Bon mercredi à vous !