Symphonie en blanc majeur
Mais qu'est-ce que c'est que ce titre à la noix allez-vous penser ...? Et bien c'est tout simplement celui d'un poème de Théophile Gautier ! Il ne vous aura pas échappé que nous sommes en janvier et janvier ... c'est le mois du blanc ! Voici donc quelques photos toutes de blanc vêtues, accompagnées dudit poème. Poème qui comporte 18 strophes, vous n'en aurez que la moitié, si vous avez envie de découvrir les autres c'est ici sur Poésie Française. Et si la poésie ne vous intéresse pas ... contentez-vous des photos !
De leur col blanc courbant les lignes,
On voit dans les contes du Nord,
Sur le vieux Rhin, des femmes-cygnes
Nager en chantant près du bord,
Ou, suspendant à quelque branche
Le plumage qui les revêt,
Faire luire leur peau plus blanche
Que la neige de leur duvet.
De ces femmes il en est une,
Qui chez nous descend quelquefois,
Blanche comme le clair de lune
Sur les glaciers dans les cieux froids ;
Conviant la vue enivrée
De sa boréale fraîcheur
A des régals de chair nacrée,
A des débauches de blancheur !
Son sein, neige moulée en globe,
Contre les camélias blancs
Et le blanc satin de sa robe
Soutient des combats insolents.
Dans ces grandes batailles blanches,
Satins et fleurs ont le dessous,
Et, sans demander leurs revanches,
Jaunissent comme des jaloux.
Sur les blancheurs de son épaule,
Paros au grain éblouissant,
Comme dans une nuit du pôle,
Un givre invisible descend.
De quel mica de neige vierge,
De quelle moelle de roseau,
De quelle hostie et de quel cierge
A-t-on fait le blanc de sa peau ?
A-t-on pris la goutte lactée
Tachant l'azur du ciel d'hiver,
Le lis à la pulpe argentée,
La blanche écume de la mer ...
A demain pour ... vous verrez bien ! 😉
Belle journée à toutes et tous !