Au début du mois ...
... je vous ai montré une échoppe médiévale de Bozouls, ICI, j'ai eu envie de vous en parler, et de vous en montrer d'autres.
Le mot échoppe pourrait venir de "choppa" mot signifiant boutique en lange d'Oc, et vieille geôle ou boutique en gascon. En 1482 où le mot apparaît dans les comptes du Trésorier de la Ville de Bordeaux il s'écrit "eschoppe".
Au Moyen Âge, tout au long de la journée, artisans et boutiquiers travaillaient derrière la fenêtre de leur "ouvroir" ou de leur "boticque" sous les yeux des passants. Des règlements corporatifs en faisaient d'ailleurs une stricte obligation pour faciliter les opérations de contrôle et permettre aux futurs clients de constater, de visu, la qualité de l'œuvre. La concurrence était d'autant plus forte que ces artisans se groupaient souvent dans un quartier dédié.
Les échoppes étaient généralement bordées de larges bancs de pierre ou de bois, appelés "bansches" dans les villes du midi, de tréteaux, de dressoirs à usage commercial où étaient exposés à la vente, mais aussi à la tentation et à la poussière, les produits de consommation courante, vivres, tissus, épices ...
( Bruniquel, Tarn et Garonne )
Dans certaines villes le vantail inférieur des fenêtres ou "taulié" s'abaissait pour servir de table et de comptoir, tandis que la partie supérieure se relevait comme une fenêtre à tabatière.
( Sévérac le Château, Aveyron ) )
Certaines professions n'hésitaient pas à entreposer sur la voie publique des matières premières, des outils, des baquets ... A force de s'étendre, les étalages finissaient par nuire à la circulation et aux règles élémentaires d'hygiène.
Dans certains endroits des règlements définissaient la largeur maximum des étals et de leurs auvents. Mais le problème persistait et les ordonnances pour désencombrer les voies publiques devaient être continuellement répétées.
Tous ces renseignements ont été pris sur CE SITE .
Belle journée à toutes et tous !