Avant de commencer trois petites choses à vous dire.
- Avez-vous remarqué que sur la vidéo de lundi ça n'est pas Édith Piaf qui chante " La vie en rose " mais Marianne Michel ...? A l'origine la chanson avait été écrite pour elle, mais comme elle a immédiatement rencontré un gros succès Piaf l'enregistra à son tour en 1946.
- Parlons des commentaires maintenant ! Depuis pas loin d'un mois ils ne s'affichent pas quand on clique sur "Publier", mais en rechargeant la page ... miracle ils y sont !
- Et enfin n'oubliez pas vos photos de ponts, moulins, ou pigeonniers pour nos Collections de lundi prochain.

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... nous voici en Normandie, et plus précisèment dans l'Eure, dans un petit village de 150 habitants près
de la Seine et pas très loin de Quillebeuf, sur la Route des Chaumières, Aizier. Rien d'exceptionnel mais quand
même quelques petites choses intéressantes. Ce village est un ancien port gallo-romain où aboutissaient les
voies antiques menant à Lillebonne.

L'église Saint-Pierre

La tour, qui est un bel exemple de construction étagée, et l'abside en cul de four ( en forme de demi coupole, rappelant la forme du four à pain ) datent du XIIème siècle, ainsi que la plus grande partie du mur nord. Ils sont bâtis en pierre de Caen. La nef, reconstruite et amputée d’un bas-côté, parait disproportionnée par rapport aux deux principaux éléments romans subsistants.

 
Croix

Cette croix datée de 1522 se trouve dans le cimetière d'Aizier, elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 28 avril 1965.

 
Pierre trouée

Lors du creusement de la route descendant au quai de Seine à la fin XIXème siècle, les ingénieurs ont découvert des dalles laissant supposer l’existence ancienne d’une allée couverte. La pierre trouée, dite "dalle à trou d’homme ", se trouvait dans le talus de la propriété d'un particulier qui en fit don à la commune. D’autres pierres énormes, trouvées aux environs de l’église, furent malheureusement cassées pour être employées dans des constructions. Cette dalle de calcaire percée d’un trou rond, le " trou aux âmes ", était obturée d’un bouchon en pierre de forme légèrement conique d'un diamètre est de 47 à 53 centimètres. Le bouchon, dit-on, a été incorporé dans la construction de la route. Elle daterait de 2000 ans ( panneau sur place ) ou de 4000 ans ( site de la commune ) avant Jésus Christ.

 
Hôtel des Voyageurs

Situé dans la verdure il proposait une grande salle accueillant noces et banquets, on y dansait le soir. Plus tard le propriétaire fit construire un garage avec une fosse pour les automobilistes de plus en plus nombreux. Les dames jouaient au croquet sur la pelouse, et les hommes allaient à la pêche aux anguilles dans les marais. Monsieur Le François, bon cuisinier, faisait griller les poissons sur un feu de bois et les servait largement arrosés de crème. L’hôtel fut ensuite transformé en salle des fêtes avant d’être vendu en maison d’habitation.

 
Chaumière

Cette petite chaumière située sur le quai de Seine est en réfection. Le bâtiment a été remis en état récemment, et le chaume a été retiré pour installer une sous-toiture rendant le bâtiment totalement hors d’eau. La couverture sera remise dès que possible.

Maladrerie Saint-Thomas-Becket

Juchée sur la colline boisée surplombant Aizier, forcément à l'écart du village, c'est une ancienne léproserie datant du XIIème siècle. Elle a accueilli à partir de 1180 et durant 350 ans des malades de la lèpre, rarement plus de 10 en même temps. Ne subsiste aujourd'hui que le pignon du mur est de la chapelle Saint-Thomas de Cantorbéry. Les lépreux venaient y entendre la messe, pour éviter toute contagion ils devaient être séparés des habitants du village. La maladie était sans remède, elle frappait au hasard riches seigneurs ou pauvres paysans. Les biens-portants considéraient la lèpre comme une punition de Dieu pour des fautes cachées. Les lépreux vivaient dans des cabanes ou sur des barques que l’on devait brûler tous les 4 ans. Leurs enfants étaient baptisés sous les fonds baptismaux. Leur linge devait être lavé 4 fois et de nuit dans la rivière.

 
Abandonnée durant 3 siècles la chapelle fut rachetée en 1962. Avec l'aide d'une banque et des scouts d'Europe furent entrepris le nettoyage de la végétation, la sauvegarde et la consolidation des ruines. En 1992 la chapelle fit l’objet d’une inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. En 2008 la première campagne de fouilles permit de mettre à jour autour de la chapelle un ensemble de bâtiments et une nécropole. Un parcours d’interprétation d’une durée de 45 mn est opérationnel depuis 2014 et permet, pour celui qui l’emprunte, de ressentir ce qu’a pu être la vie au sein d’une léproserie du Moyen-Âge.

 La mare

La tradition orale colporte que la mare, dotée de vertus curatives, permettait aux baigneurs de guérir des fièvres paludéennes. Il est probable que la mare a servi aux occupants de la léproserie pour leur usage quotidien. 
 

( sources panneaux sur place et Commune d'Aizier )

A demain pour tout autre chose.

Excellent mercredi à vous !

Retournons aujourd'hui en Bretagne, nous sommes toujours dans les Côtes d'Armor mais à l'extrémité ouest.
Le Yaudet est un hameau de la commune de Ploulec'h pas très loin de Lannion, sur un promontoire escarpé entre l'embouchure du Léguer au nord, et la vallée de la Vierge à l'ouest. Il occupe un site d'oppidum remarquable qui fut longtemps une ville et un port important, il est peuplé de façon continue depuis les époques les plus reculées. Les paysages marins sont très beaux, et les maisons le sont tout autant. !

Nous y étions en août 2018, le temps ce jour-là était très, très gris, j'ai dû, chose que je fais très rarement, retoucher mes photos afin qu'elles soient "montrables".

 Maintenant mes deux défis de ce jeudi.

 Ma Photo Préférée pour Anika, j'ai choisi celle-ci prise à Moncontour, également dans les Côtes d'Armor.

 
Et puis pour le RV Reflets d'Annie en hommage à Marc de Metz les jolis reflets colorés des vitraux de l'église de Vernonnet près de Vernon dans l'Eure ...

 A demain pour la suite, et la fin.

Excellente journée à vous !

On continue notre balade avec des monuments certes moins "spectaculaires" mais qui ont aussi leur importance. Beaucoup sont religieux mais il faut savoir que pendant neuf siècles Tréguier fut le siège d’un évêché. La présence de l’évêque permit le développement d’une vie religieuse importante qui se lit encore aujourd’hui dans le paysage urbain. Outre les nombreuses maisons de chanoines, s’implantèrent également plusieurs couvents.

Le Grand Séminaire

Fondé par Saint Vincent de Paul en 1654, il fut racheté par le diocèse en 1819 pour devenir Petit Séminaire.
Il fut dirigé par les lazaristes. Il ne reste aucune trace de ce qui fut construit en 1654, 1658, et 1734. Bien communal en 1907 il fut reconstruit en collège et il est actuellement le lycée J. Savina. La chapelle néo byzantine date de 1894 et remplace celle de 1685, elle est aujourd'hui le " Théâtre de l'Arche".

 
Les Augustines

Les Augustines, arrivées en 1654, prirent en main l’Hôtel-Dieu, hôpital fondé au début du XIVème siècle,
elles se chargaient de l’enseignement des jeunes filles, des soins aux malades ou encore de la charité. La chapelle reconstruite au XVème siècle est toujours visible. En 1662 cet ensemble fut agrandi pour accueillir
les religieuses qui continuèrent d’exercer leurs offices jusqu’en 1995. 

 
Rue de la Chalotais

Autrefois rue Saint-Guillaume elle part de la place du Martray ( devant la cathédrale ) et aboutit rue Gambetta où se trouve le couvent des Augustines. Dans cette rue autrefois très fréquentée cohabitait un
habitat varié composé de maisons d'artisans, de marchands, de chanoines. Cette rue a été l’objet d’un
plan d’alignement en 1845 afin de résoudre le problème lié à son étroitesse entrainant la disparition de
nombreuses maisons anciennes.

 
Maison

 Au n°14 de cette rue se trouve la plus ancienne maison, celle d'un marchand toilier édifiée dans les années 1490. Elle conserve certaines dispositions intérieures caractéristiques des maisons dites à "pondalez"
( voir image sous ma photo ).

( image trouvée sur Baie de Morlaix )

Trésorerie du Chapître

Peu de renseignements à son sujet. Avant la Révolution c'était la demeure du chanoine, trésorier des évêques de Tréguier. C'est aujourd'hui le presbytère de la ville.

 
Couvent des Filles de la Croix

La Congrégation des Filles de la Croix s’est installée à partir de 1667 à Tréguier, dans la Maison de Rome, à deux pas de la cathédrale. Grandes bâtisseuses les sœurs n’ont eu de cesse d’agrandir le site, le dotant d’une maison conventuelle, puis d’autres corps de bâtiment dans la seconde moitié du XIXème siècle, dont deux chapelles, l’une dédiée aux Sœurs, l’autre ouverte aux laïcs. Le couvent prend en 1976 le nom de couvent
des Sœurs du Christ. ( source Fondation du Patrimoine )

La porterie et la chapelle. La porterie était un lieu primordial, elle marquait la frontière entre le couvent et son univers clos et protégé, et le monde extérieur. 

13 - Grand séminaire  14 - Les Augustines  15 - rue de La Chalotais  16 - maison  17 - Trésorerie du Chapître  18 - Couvent des Filles de la Croix

La suite, et peut-être la fin, mardi.

Belle fin de semaine à toutes et tous !

 
Empruntons une petite rue juste à côté de l'ancien évêché vu hier, la rue Colvestre. Son orthographe a évolué de rue Corguenest au XVème siècle à la rue Colvestre actuelle en passant par rue Corvestre au XVIIème siècle. Elle sera rue de la Mairie pendant la première guerre mondiale. Cette ancienne mairie, de 1793 à 1921 avant le transfert dans l’ancien palais épiscopal, abritait également la prison. Il s’agit de l’une des artères les plus remarquables de Tréguier par les belles et vieilles demeures qui s’y trouvent. Elle était la liaison entre l’évêché, situé alors rue des Perderies, et la cathédrale. Nous allons découvrir plusieurs jolies maisons.

Maison XVème et XVIème siècles

 Cette maison à pans de bois avec salle manoriale ( relatif au manoir ), possède des étages à encorbellement ce qui permettait de consolider la construction et de protéger le torchis et le bois peint. Elle est inscrite au
titre des Monuments Historiques depuis 1964.

 
Hôtel de Tournemine

Cette maison du XVIème siècle est située à l'emplacement d'une autre maison où aurait débuté le procès de canonisation de Yves Hélory de Kermartin, alias Saint-Yves, le 23 juin 1330. Si le portail gothique est datable des années 1500, la façade sur rue est datable par analogie du premier quart du XVIIème siècle. Cette reconstruction pourrait être consécutive d’une destruction survenue lors d’un épisode des guerres de la Ligue en Bretagne (1588-1598). Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1926.

 Maison dite du Duc Jean V

Cette maison daterait du début du XVème siècle, elle peut être logiquement considérée comme la maison la plus ancienne de la ville de Tréguier. Son origine reste cependant mal connue, s’agit-il d’une maison canoniale, prébendale, voire d’une résidence ducale ? Une analyse dendrochronologique pourrait venir confirmer la datation proposée, elle n'indiquera malheureusement pas si cette maison fut réellement celle du duc Jean V. En tout état de cause ce luxueux hôtel urbain témoigne du rang important de son commanditaire. En sus de la salle manoriale du rez-de-chaussée cette demeure possédait une chapelle privée, privilège fort rare en Bretagne. Elle a été inscrite au titre des Monuments historiques en 1926.

Ah ces gens qui s'incrustent ! Et qui pourtant nous voient attendre pour prendre la photo ...

La rue Colvestre autrefois, carte postale trouvée sur le net.

Un peu plus loin, à l'angle de la rue Saint-François et de la rue des Perderies ...

Hôtel de Kermorvan

Cette demeure daterait de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Elle était surnommée la "Vieille mission", avant la désaffectation du Séminaire en 1791 elle aurait appartenu aux prêtres Lazaristes. L'origine de son nom actuel pourrait faire référence à une construction/reconstruction durant l’épiscopat de Charles-Gui Le Borgne de Kermorvan. Le rez de chaussée, anciennement à usage à commercial, comprenait deux boutiques avec leur étal en pierre et une porte charretière desservant une petite cour intérieure.

 
Rue des Perderies ...

Hôtel de Coëtivy

Son nom fait référence à Alain de Coëtivy, prélat issu de la noblesse bretonne, conseiller de Charles VII et légat du pape en Gaule. La maison comprend de nombreux réemplois et des parties construites à des époques différentes, de la fin du XVIème au XVIIIème siècle. Elle est construite en moellon de granite et de schiste.

 
Vieil Évêché

De l'ancien évêché du XVème siècle, bâti vers 1432 par Pierre Piédrec, et détruit en 1594 pendant les guerres de la Ligue, ne subsiste que le portail sculpté gothique flamboyant. Au XVIIème siècle l'hôtel a été construit à l'emplacement des dépendances de l'ancien palais épiscopal. Il se nommait initialement Maison de Keroffret. Il a été inscrit au titre des Monuments Historiques en 1924.

7 - maison XVème XVIème  8 - Hôtel de Tournemine  9 - Maison dite du Duc Jean V  10 - Hôtel de Kermorvan  11 - Hôtel de Coëtivy  12 - Vieil évêché

A demain pour la suite.

Excellente journée à vous !

Cette semaine nous posons nos valises en Bretagne, dans les Côtes d'Armor plus exactement, et nous ferons une grande balade dans la magnifique petite ville de Tréguier. Nous y étions il y a un an, le temps était superbe, et après avoir garé la voiture et être passés à l'Office de Tourisme nous voilà plongés au Moyen-Âge ...

Tréguier est la capitale historique du Trégor. Au pied de la ville s’unissent le Jaudy et le Guindy pour former, gonflés par la marée, le bel estuaire ( ou ria ) appelé rivière de Tréguier. Au VIème siècle le moine gallois Tugdual mouille l’ancre dans le Val Trécor. Il y fonde un monastère qui donne naissance à Tréguier, ville à la fois terrienne, maritime et religieuse. Consacré évêque Tugdual devient un des sept saints fondateurs de la Bretagne. Les demeures à colombages de cette "cité de caractère" nous replongent dans l’atmosphère prospère des XVème et XVIèmes siècles. Le nom de Tréguier vient de Tricorii / Trechor " trois troupes ", correspondant
peut-être à trois peuplades gauloises. ( sources Ville de Tréguier, Tourisme Bretagne, et Wikipédia. 

Nous partons donc du port et empruntons la rue Ernest Renan, attention ... ça monte !

Les tours d'armateurs

Ces tours du XVIIème siècle qui marquent l’entrée de la vieille ville, et le début de l’ancienne Grand’rue, témoignent de l’activité portuaire. Autrefois au nombre de trois, ces imposantes bâtisses servaient à surveiller la rivière et le port. Leur fonction n’a cessé d’évoluer au fil des siècles puisque leur rez-de-chaussée fut successivement occupé par des auberges et des demeures de marchands d’huîtres élevées dans les eaux du Jaudy. Les étages abritaient des greniers à blé et des résidences d’armateurs.

 Nous allons maintenant monter la rue Ernest Renan bordée de magnifiques maisons médiévales à pans de bois, mais aussi en granit. Seule la dernière, maison natale d'Ernest Renan, fera l'objet d'explications. Je
vous laisse admirer, beaucoup de photos ... peu de blabla ! 😉

Échoppe médiévale avec son étal en pierre, ils sont parfois en bois.

Maison d'Ernest Renan

Linguiste, philologue, orientaliste, historien, philosophe, publiciste, écrivain, Ernest Renan ( 1823-1892 ) fut, selon Anatole France, " l’un des plus vastes génies de son temps ". Il naquit dans cette maison d’armateur à pans de bois du XVIIéme siècle, acquise par ses grands-parents en 1780, et y vécut jusqu’à ses quinze ans. Suite à la donation des petites filles de l’écrivain la demeure devint musée, inauguré le 20 juillet 1947 par le président Édouard Herriot. Au rez-de-chaussée l’espace d’accueil est aménagé dans l’ancienne épicerie tenue par la mère de Renan, et le comptoir rappelle que la maison fut louée jusqu’en 1903 à un boulanger. Dès 1828 la maison a été partagée en logements afin de faire face aux dettes laissées par le père de Renan, disparu en mer. En 1992 la façade sur rue a été restaurée pour le centenaire de la mort de Renan.
( source Maison d'Ernest Renan où vous trouverez plein d'autres renseignements )

 
Vous remarquerez que mis à part le rez de chaussée, cette maison n'a plus grand chose à voir avec ce qu'elle était il y a un peu plus d'un siècle ...

1 - tours d'armateurs 2 - rue Ernest Renan 3 - maison natale d'Ernest Renan

Le lundi ce sont aussi deux défis.

Pour Bernie et son Lundi Soleil c'est toujours le bleu et le violet. Et en cherchant un peu j'ai trouvé LA photo qui convient parfaitement, cette table et ces chaises photographiées à Castelnau Pégayrols en Aveyron ...

 Pour Arlette et son ciel du lundi je n'avais aucun ciel "potable" à montrer. J'en ai donc choisi un qui date de nos vacances en Bretagne, près du Cap Fréhel, Arlette tu le prendras ... ou pas !

 A mercredi pour la suite de notre balade à Tréguier.

Excellente semaine à vous !

Mais je commence par la photo du mois chez Oth dont le thème est, pour septembre, banc public. J'aime beaucoup photographier les bancs, celui-ci vient de loin, à Prcanj dans la baie de Kotor, au Monténégro.

Petite visite rapide de ce joli village de Corrèze où nous nous sommes arrêtés il y a quelques années sur la route des vacances. Depuis 2019, date de sa fusion avec Saint-Bonnet Avalouze, le village porte le nom de Laguenne sur Avalouze. Ancienne cité fortifiée ( protégée autrefois par des murailles ), Laguenne est aujourd’hui un charmant village blotti au fond d’un vallon baigné par les eaux. Le long de la petite Ganette ( ruisseau qui traverse le bourg ) de vieilles échoppes et demeures anciennes à colombages mènent à la petite église Saint-Martin. ( source Tulle en Corrèze )

Église

Cette église romane était, lors de sa construction au XIIème siècle, le siège d'une prévôté bénédictine du VIIème siècle fondée par Saint Calmin. Je suppose que c'est la raison pour laquelle je l'ai aussi trouvée sous
le nom de Saint Calmine. Il ne subsiste de cette période que le transept et l'abside que flanquent deux absidioles. Le reste de l'église est transformé au XVIème siècle, et d'autres modifications sont intervenues du XVIIème au XIXème siècle. Le clocher qui surmonte la croisée du transept, refait en 1631 et remanié en 1843, est animé par de petites tourelles d'angle.

 
L'église présente en façade un porche profond surmonté d'un local d'habitation.

( carte trouvée sur LaCorrèze.com )

 
Château de la Salvanie

Ce château, ou manoir, date en partie du XVème siècle. Quand nous y sommes passés il était en piteux état, heureusement depuis la commune l'a racheté et a entrepris des travaux de grande envergure. 

( photo My Angers Info )

Hôtel de la Sudrie

C'est une maison noble du XIVème siècle aux grandes fenêtres ogivales à arcades tréflées, soutenues par de fines colonnettes de grès. Cette superbe demeure appartenait au cardinal Sudre, dominicain originaire de Laguenne, qui fut archevêque de Marseille et cardinal-évêque d’Ostie. 

( carte ancienne trouvée sur Laguenne19 )

A demain pour les défis du samedi.

Belle fin de semaine à vous !

Cette petite commune des Côtes d'Armor à l'embouchure de l'Arguenon a fusionné en 1971 avec celle de
Saint-Cast, dont le nom est devenu Saint-Cast-le-Guildo. Nous nous sommes juste promenés le long du fleuve,
du port jusqu'aux Pierres Sonnantes. Ce port était maritime et fluvial, le trafic commercial y connut son apogée au XIXème siècle. Il permettait d’acheminer des vivres jusque dans les terres. Avec des gabarres venant de Plancoët on y exportait du blé, du bois, des toiles, mais aussi des peaux tannées. Et on y importait des matériaux de construction et du charbon. Le trafic a nettement freiné depuis la Première Guerre mondiale,
et le port a vu son affluence décliner avec le développement du transport routier et ferroviaire.
( source Ouest-France )

 
On remonte un peu sur la rive gauche du fleuve pour rejoindre le site des Pierres Sonnantes. Cet endroit est
le paradis des oiseaux ...

 
De l'autre côté sur la rive droite, les ruines du château du Guildo, que nous n'avons pas eu le temps de visiter. Probablement édifié au début du XIIIème siècle, puis reconstruit à la fin du XIVème,. il servait alors à contrôler le franchissement de l'Arguenon. Le site connut son apogée au XVème siècle. L'histoire de cette forteresse est inextricablement liée aux événements marquants du Duché de Bretagne. 

( photo prise à contre-jour )

Et nous voilà aux Pierres Sonnantes ! Mais késako ...?

Et bien ce sont des pierres amphibolitiques qui ont la particularité de donner un son métallique lorsqu’on les frappe avec une autre pierre. Les pierres sonnantes sont, comme beaucoup de pierres bretonnes, associées à une légende. Ici elles font référence à Gargantua qui aurait passé une partie de sa vie en Bretagne et y aurait laissé des traces. Vous n'êtes pas obligés de lire la légende !

" Un jour qu’il passait au-dessus du port de Saint-Jacut de la Mer, Gargantua sentit des odeurs de raietons qui sèchaient sur les bateaux. Comme il était très gourmand il prit les bateaux comme on prend une coupe et hop ... il avala toutes les raies en même temps, ainsi que les pierres qui lestaient les bateaux ! Mais comme les raies étaient salées, il eut soif et il alla élargir l’estuaire de l’Arguenon pour boire, mais ça le fit vomir les pierres. Et ce seraient ces grosses boules qui formèrent l’amas des pierres sonnantes du Guildo. "

 
Je les trouve superbes ces pierres ...

Nous faisons demi tour, quelques sportifs sur l'eau ...

 
Et avant de remonter en voiture de jolies maisons fleuries, et une belle boutique ( hélas fermée ) ...

 
C'est lundi donc voici mes défis !

Pour Bernie et son Lundi Soleil à nouveau mois nouvelles couleurs. Et pour septembre on regroupe celles de juillet et août et là aïe ... bleu et violet, vraiment pas facile, pas certain que je trouve 4 photos différentes. J'ai choisi celle-ci prise à Guimiliau ( Finistère ), la porte est bleue et si vous regardez bien certains des hortensias sont violets !

Et puis pour Arlette et son ciel du lundi un pris au coucher du soleil durant nos vacances au sortir d'une crêpêrie, à Créhen ( Côtes d'Armor ), photo moche car prise avec mon portable.

 A mercredi pour un sujet totalement différent.

Bonne rentrée aux élèves, enseignants et au personnel scolaire et ...

Excellente semaine à vous !

Et là vous vous dites " elle va nous parler musique " ... et bien pas du tout ça n'a rien à voir ! La Vieille Lyre
et la Neuve Lyre sont deux petits villages de l'Eure pas très loin de Conches en Ouche. Le nom de Lyre semble devoir être rapproché du nom primitif de la Risle ( rivière qui traverse les villages ), fluvius Lirizinus au VIIIème siècle, et qui contient le thème hydronymique lera / lira. Dans le cas du nom de la Risle on a une double suffixation ( voir ici ) Lir-ic-ina devenu par métathèse ( modification phonétique ) Ricilina > Risle. Désolée je m'égare, mais j'aime connaître l'origine des noms de villes et de villages ! 

Ces villages sont petits, il n'y a rien d'exceptionnel à y voir mais ils sont agréables.

La Vieille Lyre

L'abbaye Notre-Dame de Lyre est un ancien monastère bénédictin, elle a été fondée en 1046 et a disparu à la Révolution Française. La liquidation de ses biens a commencé dès septembre 1790 avec la vente des fermes d'exploitation, puis dans les années suivantes celle du mobilier. Quelques mois plus tard l'église abbatiale devient église paroissiale, mais une partie s'écroule. Puis on se décide à vendre les bâtiments conventuels, les acquéreurs n'ont qu'un souci : tirer le plus d'argent possible des ruines. Ils abattent les murs, arrachent les pierres tombales, et coupent les arbres pour les vendre. En 1804 le monastère a entièrement disparu en dehors d'une partie du logis abbatial devenue aujourd'hui gîte de groupe " Le trou normand ".

L'église paroissiale Saint-Pierre du XIIIème siècle, restaurée à la fin du XIXème siècle. 

 
Une jolie maison

Pourquoi le gîte s'appelle " Le trou normand " ? Tout simplement car c'est en partie dans ce village qu'a été tourné en 1952 le film éponyme de Jean Boyer avec Bourvil et Brigitte Bardot. A l'époque le gîte montré plus haut était un hôtel nommé Hôtel de France.

La Neuve Lyre

Ici on célèbre également Bourvil, les deux villages faisant partie du " Circuit Bourvil " avec 6 autres communes dans lesquelles sont installés des panneaux évoquant les tournages des films de Bourvil et dans lesquelles sont apposées des photos représentant des films de l'acteur.
Voici une fresque réalisée par Atomik, K2B, Siok et 2Mush.

 
La fontaine sur la place de l'église date de 1895, elle est à priori en fonte. Une borne centrale, ornée de végétaux et d’enfants nus, supporte deux vasques superposées qui recueillent l’eau jaillissante du sommet
du monument. Enfin ... quand il y a de l'eau ! 😉

Les bords de la Risle ...

 
Et même si les noms des villages n'ont rien à voir avec la musique ...

 Avant de terminer encore un grand MERCI pour votre compréhension au sujet des commentaires.
Quand tout sera revenu à la normale j'essaierai de reprendre.

Bon mercredi à vous !

... il y a des endroits magnifiques à voir, beaucoup de vieilles pierres, de jolis paysages, de rivières ... Mais chaque endroit ne mérite pas un billet à lui tout seul, alors voici quelques photos de différents lieux.

Muret le Château,

Ce petit village au milieu de la verdure et dominé par son château, ou plutôt sa tour du XVème siècle, est magnifique. Sa cascade ne manque pas non plus de charme ...

 
Château de Galinières

Il s'agit en fait d'une grange monastique dépendant de l'abbaye cistercienne de Bonneval. Sa construction s'est échelonnée entre 1371 et le milieu du XVème siècle. Elle possède un donjon ( tour-grenier ), et des bâtiments annexes à usage agricole : granges, fontaines, bergerie, maisons pour le personnel, ainsi qu'une chapelle. L'aire de battage est datée de la fin du XVIème siècle ou début du XVIIème. 

 
Lassouts

Petit village au nord du département et en pleine nature qui m'a beaucoup plu, son église du XVème siècle que vous pouvez apercevoir est classée aux monuments historiques. La vue est magnifique !

 
Sources de l'Aveyron

Longue de 290 km la rivière Aveyron prend sa source ici, à 2km de la ville de Sévérac le Château. Elle se dirige ensuite tout droit sur le sud-ouest jusqu'à sa confluence avec le Tarn, près de Montauban. 

Cazelle

Construction typique du causse Comtal et du causse Rouge en Aveyron, une cazelle est une petite cabane en pierres sèches bâtie par les bergers. Ces derniers s'en servaient comme abri en cas d'intempéries. Elle servait aussi de lieu de stockage de matériel agricole ( vignes, cultures... ). Elles sont souvent de forme circulaire, parfois carrée ou rectangulaire. Il n'y a pas de charpente en bois. Les murs sont très épais pour supporter une voûte entièrement en pierres, réalisée en encorbellement, de manière à laisser couler la pluie vers l'extérieur. Ces constructions typiques ne datent que de la deuxième moitié du XVIIIème siècle et du XIXème siècle.
( celle-ci a été photographiée sur le Chemin des cazelles de Comprégnac, à l'ouest de Millau. )

 
Mayran

Village près de Belcastel au nord ouest du département, juste une jolie maison fleurie ...

 
Zénières

Près de Montrozier au nord du département, les jolis bâtiments d'une ferme ...

 A demain pour les défis du samedi.

Belle fin de semaine à vous !

Avant toute chose désolée car j'ai pris beaucoup de retard sur mon blog et sur les vôtres. Il a suffi d'un après-midi passé à l'hôpital avec maman, de toutes les notifications canalblog de 3 jours arrivées en rafale dans la matinée d'hier, et de mon ordinateur qui a mis 30 mn à s'allumer ce matin, mises à jour et grand âge obligent, pour que je sois vite dépassée par les évènements ...

Après cette superbe maison à tourelle du XVIème siècle empruntons ( mais on la rend, hein ...?!!! ) la rue du Pont aux Chèvres. Je n'ai pas trouvé l'origine de son nom mais on peut imaginer la rue avec un pont traversé régulièrement par des chèvres ...? D'autant plus qu'elle franchit deux canaux, voici l'un d'eux.

La rue du Pont aux Chèvres, carte postale ancienne trouvée sur le net.

Maison du XVIème siècle

Dans une rue toute proche se trouve cette maison à pans de bois d'époque Renaissance. L’élément d’intérêt principal de la façade est une porte à panneaux très délicatement sculptée de rinceaux et grotesques. Celle-ci est encadrée d’un arc en accolade, surmonté d’un épi représentant un arbre à sept branches. 

Ma photo et une carte ancienne trouvée sur le net.

Au-dessus de la porte, à gauche et à droite de l'arbre à sept branches Sainte Madeleine et le Christ. Sur la partie droite de la façade Sainte Barbe et Saint Gilles.

On revient sur nos pas et on remonte la rue du Carrefour Dangereux autrefois lieu d'une intense circulation.

 
Un peu plus loin rue de la Madeleine cette très jolie maison à pans de bois du milieu du XVIème siècle avec chapitaux et dais sculptés de style Henri II.

 
Puis place de Verdun cette maison également à pans de bois dont la partie la plus ancienne, recouverte en partie d'écailles de bois, remonte au XVIIème siècle.

Avant de terminer c'est aujourd'hui le RV Reflets d'Annie en hommage à Marc de Metz.
Et en toute logique ils seront vernoliens avec le reflet du moulin montré vendredi, et un détail de la
jolie maison montrée ce même jour.

La suite, et probablement la fin, demain, en attendant ...

Belle journée à toutes et tous !