Comme promis samedi nous voilà à Pommiers ! Eh non je ne vous parlerai pas des pommiers de Normandie, même si je sais que certaines les attendent avec impatience ! De toutes façons ... il est un peu tôt pour les
voir fleuris. Non je vous emmène dans le village de Pommiers, situé à peu près à mi-chemin entre Roanne
et Montbrison. Pommiers c'est, quand on le découvre d'en bas, un véritable paysage de carte postale ...

Pont de la Valla

Mais avant la grimpette qui nous aménera au village, arrêtons-nous aux abords de ce joli pont. Souvent appelé
à tort pont romain  c'est en fait à l'origine un pont roman, édifié sans doute par les moines du prieuré de Pommiers. Il fut reconstruit vers 1452-1455. Ce pont, sur lequel passe le Grand Chemin de Forez (chemin de commerce et chemin de pèlerinage) marque la limite entre la seigneurie ecclésiastique (les moines sont seigneurs du village) et le comté de Forez. Il permettait de franchir la rivière Aix. Mais cette petite rivière étant fort capricieuse et le pont n'étant plus adapté à la circulation contemporaine, le cours de l'Aix fut dévié et un nouveau pont fut construit. Aujourd'hui, l'Aix ne coule donc plus sous le pont ancien.
( source Musée du Patrimoine de France )

D'en bas nous pouvons admirer le prieuré et l'église Saint-Julien ...

 
Poterne

Après une petite grimpette donc, on entre dans le village par une porte fortifiée dite " porte du Pavé " du XIIIème siècle, ainsi dénommée en souvenir, dit-on, d'un ancien chemin romain. Sur son tympan une plaque garde le souvenir de l'édit royal en faveur de l'Université de Caen. Autrefois le village était entouré d'une enceinte et cette porte comportait un système défensif composé de deux tours portière et d'un pont-levis, précédés d'une rampe d'accés bordée de murs, et plus bas encore d'une barbacane.
( renseignements pris sur le panneau près de la porte )

Borne milliaire

Dans la Rome antique les bornes milliaires (en latin Miliarium ) étaient des bornes routières en pierre généralement en forme de colonne portant une inscription et destinées à marquer les distances sur le tracé des principales voies romaines d'Italie et des provinces romaines. Celle-ci du IIème siècle et dédiée à l'empereur Trajan a été découverte à Pommiers en 1880. Elle a servi d'assise de construction à l'église au XIIème siècle. 

Passons à mes deux défis du lundi

Pour Bernie et son Lundi Soleil c'est toujours le printemps ... je dirais même encore plus que les deux dernières semaines ! 😉 J'ai donc choisi une des fleurs les plus emblématiques du printemps ... la tulipe !

Pour Arlette et son ciel du lundi rien d'extraordinaire à vous montrer, le ciel est resté désespérément bleu ces derniers jours ( là je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais que voulez-vous, j'aime les ciels "habités" ! 😉 ). Ce sera donc celui de samedi soir au tout début du coucher du soleil ...

 A mercredi, on retournera à Pommiers !

Belle semaine à toutes et tous !

Comme promis nous nous retrouvons aujourd'hui pour les défis du jeudi. Je commence avec Annie et son
RV Reflets en hommage à Marc de Metz. J'ai cette fois choisi des reflets dans l'eau, j'essaie autant
que possible de changer à chaque fois. Pour commencer à Pelussin dans la Loire, puis à Sully sur Loire
dans le Loiret, et enfin à Saintes en Charente-Maritime ...

Et puis une photo de Monique, une de mes fidèles sans blog, prise à Saint-Junien ( Haute-Vienne ) au site Corot, là où le peintre venait peindre, le long de la Glane ...

Mon second défi est celui d'Anika et ma Photo Préférée est cette fois-ci prise à Tours, place Plumereau ...

 A demain pour ... autre chose !

Belle journée à toutes et tous !

Ça faisait un petit moment que je n'avais pas participé au RV Reflets d'Annie, en hommage à Marc
de Metz, il se trouve que le hasard fait que je suis souvent absente ces jours-là ! Voici mes choix : à la
Maison des Tresses et Lacets, dans le village de Malleval, et dans l'église de Revel Tourdan en Isère, un
vitrail qui se reflète sur le sol ...

 
Et une fois n'est pas coutume je vais ajouter deux photos qui ne sont pas les miennes mais je les ai trouvées très jolies. Elles ont été prises par Monique L, une de mes fidèles sans blog, et je les publie bien sûr avec sa permission. Le château est celui de Montbrun à Dournazac en Haute-Vienne ...

Pour Anika et sa Photo Préférée j'ai choisi celle-ci, prise dans un petit village du Vercors lors d'une balade avec mon amie Patricia ...

 Demain ... on retourne à Pérouges !

Excellente journée à vous !

... dont je vous ai parlé dans mon premier billet sur cet endroit c'est La Teinture aux Mille Nuances . Elle avait lieu du 16 juin au 30 septembre et nous a permis d'attendre agréablement le début de la visite du moulin et de l'atelier. " Couleurs et empreintes : indigo, réséda des teinturiers, pelure d'oignon, avocat .... les plantes tinctoriales sont au coeur des pratiques du design et de la création textile contemporaine. "  Nous avons découvert les œuvres de cinq artistes et artisans d'art. Il faut savoir que la qualité exceptionnelle des eaux du Gier fut un facteur essentiel à l'installation des Teintureries Gillet à Saint-Chamond, au XIXème siècle. 

 Les différents colorants naturels étaient présentées dans des verres à pied.

 Balance de précision pour colorants.

 Quelques exemples : à gauche haut et bas les différents tons de garance, à droite en haut bleu : indigo,
rouge garance, rouge rosé cochenille, violet indigo et cochenille, vert indigo et réséda, à droite au milieu
réséda, à droite en bas avocat.

 Pochon teinture naturelle aux pelure d'oignons sur toile métis, lin et coton, impression au tampon faite main création minuscules délices.

 Panneau décoratif en soie entièrement réalisé à la main teinture naturelle à l'avocat par 3 bains successifs création minuscules délices.

 Gauche et milieu " Trois fleurs " coton khadi ( filé et tissé à la main en Inde, Gujarat ) teinture à l'indigo naturel, brodé main. Droite " Volutes Marines " créations Catherine de Robert.

 Créations Myriam Chauvy

L'exploitation des colorants naturels restera de première importance jusqu'au milieu du XIXème siècle. Puis des chimistes parviendront à copier de façon artificielle, sur bases d'hydrocarbures, l'une des molécules colorantes présente dans la garance, entraînant la disparition plus ou moins rapide de l'usage des sources végétales au début du XXème siècle en Europe. ( source panneau expo )

Nous avons tout vu, nous pouvons maintenant quitter la Terrasse sur Dorlay et sa Maison des Tresses et Lacets !

A demain pour les défis du samedi.

Excellent mois d'octobre à vous !

Notre visite se poursuit à l'intérieur, et là nous sommes " éblouis " par toutes les couleurs de fils !

Cet atelier fut construit en 1910 avec 50 métiers à tresser en bois fabriqués à Saint-Chamond au XIXème siècle sur le modèle perfectionné par Richard Chambovet. Ils sont en noyer, hêtre, buis, charme, et portent
des noms évocateurs : " princesse ", " soutache ", " escargot " " araignée ".

Leur fonctionnement spectaculaire met en évidence l'ingéniosité mécanique de ces machines qui tressent des myriades de fils colorés et fabriquent : lacets, cordons, galons, croquets, serpentines ...

Les métiers à tresser portent sur leur plateau des bobines de fil (les canettes) enfilées sur des fuseaux métalliques. Un mécanisme entraîne ces fuseaux, les faisant se croiser pour obtenir la tresse. Si le circuit est circulaire la tresse est ronde, si le circuit est ouvert, les fuseaux font des allers-retours et la tresse est plate.

 
Des canettes de toutes les couleurs valsent alors sur leur circuit et s'entrecroisent comme dans une danse, sur une musique singulière.

Le personnel, essentiellement féminin, venait des campagnes environnantes. Elles passaient en général la semaine sur le lieu de leur travail, les étages supérieurs servant de dortoir. Le bruit des machines était assourdissant ( nous n'en avons entendu que quelques-unes, je n'ose imaginer quand tout fonctionnait en
même temps ! ) et beaucoup d'ouvrières devenaient sourdes. 

Un petit train à vapeur légendaire appelé " la galoche " serpentait le long de la rivière pour acheminer les ouvrières jusque sur les lieux de travail. A la demande du tresseur, l'usine Camus bénéficiait d'un " arrêt sauvage " auquel les ouvrières descendaient.

( carte ancienne trouvée sur le net )

 Une ouvrière s’occupait de 50 métiers, surveillant le travail et intervenant pour remplacer les canettes vides et quand un fil cassait (un mécanisme arrêtait le métier dans ces deux cas). Dextérité et rapidité était requises. Elles débutaient à 13 ans jusqu’à leur mariage, puis reprenaient souvent une fois les enfants élevés.

( photo du net, désolée pour la mauvaise qualité )

Le plus grand métier à tresser, il possède il me semble pas loin de 100 bobines !

Le mur du fond est garni d'étagères remplies de bobines de fils de toutes les couleurs ...

A coté des grands ateliers il y avait le travail à façon chez les paysans, des ouvrages étaient confiés pour des travaux d'assemblage, de finition (ferrage des lacets) et d'emballage. C'était pour eux un revenu d'appoint non négligeable en ce temps là.

Le moulin Pinte a produit des tresses jusqu'en 1970. Comme les autres il a été touché par la crise du secteur liée à plusieurs causes : moindre utilisation des lacets dans la chaussure, disparition des corsets (pour lesquels ont faisait des lacets mesurant jusqu’à 9 mètres), baisse du marché algérien après l’indépendance de 1962, apparition de machines japonaises beaucoup plus performantes.

 Désolée d'avoir été si longue, ça n'est pas dans mes habitudes mais je ne voyais pas l'intérêt de faire un second billet pour parler de cet atelier. J'ai trouvé tous ces renseignements sur le site de La Maison des tresses et lacets, sur celui de la Fédération des Moulins de France et ... dans ma mémoire !!!

A demain pour l'expo sur les colorants naturels.

Belle journée à toutes et tous !

Et bien voilà, nous arrivons au bout de la découverte de ce petit village de Malleval, à peine 580 habitants, et tellement de jolies choses à voir !
Nous l'avons apprécié principalement pour son authenticité, contrairement à d'autres pourtant très jolis, il a gardé son âme. Point d'artisans, de magasins de souvenirs, de galeries à chaque coin de rue, en tout et pour tout une seule galerie, et un restaurant, excellent au demeurant. D'ailleurs impossible d'y trouver une carte postale, pas plus que dans les villages alentours, nous avons attendu 5 jours avant d'en trouver, et encore ... parce que j'en avais besoin, elles n'étaient pas terribles !
Bien que ça ne se voie pas sur mes photos c'est un village très fréquenté, point de départ ou passage de plusieurs randonnées, comme j'étais sur place je les ai faites à des moments plus tranquilles. 
Alors oui comme certaines me l'ont dit vivre ici pendant 2 semaines c'est le rêve ! Mais il faut savoir que notre gîte se situait au bout d'une ruelle qui n'est pas accessible aux voitures. D'autre part une ruelle ... très pentue ! Avec ma maman de 83 ans qui a des soucis aux genoux ça n'a pas été facile, je l'ai signalé aux Gîtes de France, au moins que les gens soient prévenus avant de réserver.
Dernière petite chose qui m'a beaucoup surprise ... Malleval n'apparaît pas dans le guide Michelin ! Grossière erreur à mon avis, je partirai désormais avec un autre guide.

Pour terminer quelques photos plaisir, des détails glanés au fil de nos balades dans le village ...

 A demain pour tout autre chose.

Bon mercredi à toutes et tous !

... est un ruisseau de 8 km qui prend sa source sur les hauteurs de Roisey, qui coule en contrebas de Malleval et se jette dans le Batalon, ruisseau à peine plus important ( j'ai également vu écrit Éparvier ). Nous l'avons suivi sur quelques centaines de mètres, il faisait très chaud se jour-là, la balade en sous-bois et le long de l'eau était très agréable. Comme beaucoup d'entre-vous le savent je n'aime pas particulièrement la mer mais j'adore regarder et entendre l'eau des rivières, ruisseaux et cascades, ça m'apaise comme les ronrons d'un chat ...

 Et c'est à cet endroit que ma maman et moi nous sommes posées sur un rocher, pendant que mon mari continuait la balade. Ma maman avait déjà eu beaucoup de mal pour arriver ici ( elle a 83 ans et des problèmes aux genoux ), quant à moi je n'avais pas les chaussures adéquates, et de toutes façons je ne voulais pas la laisser seule. Mon mari a donc continué seul jusqu'au ...

Saut de Lorette

Cette cascade est haute d'une dizaine de mètres. ( c'est donc Éric qui a pris les photos ! 😉 )

 Et bien sûr elle a ... sa légende !

Une jeune bergère qui s'appelait Lorette ( ou Laurette ) était poursuivie des assiduités d'un seigneur qu'elle repoussait régulièrement. Un jour qu'elle se promenait seule cet homme voulu l'attraper mais Lorette préféra se jeter du haut de la cascade qui porte désormais son nom, plutôt que de lui céder. Il existe plusieurs versions de la fin de cette histoire : la jeune fille se noie mais pas le poursuivant, d'autres fois ce sont les deux qui périssent, c'est l'avantage des vieilles légendes ... on peut en faire ce que l'on veut ! Dans la plus tragique des versions le corps de Lorette fut emmené au crêt de la Botte tout près pour y être enterré, et l'on dit qu'à cet endroit la bruyère fleurit blanche alors qu'ailleurs elle est rose. ( source dépliant Office de Tourisme )

 A mercredi prochain pour la suite, et la fin.

Belle fin de semaine à vous !

... religieux sur la commune de Malleval

La Madone

Sur les hauteurs de Malleval, elle aussi au milieu des vignes, cette madone semble veiller sur le village et ses habitants. Érigée en 1887 elle a été ensuite bénie par le curé Louis Chanelière. Cette statue a été réalisée par les fonderies Villard-Tournier de Lyon et restaurée après la tempête de 1999.

Croix de l'Aumône

Cette croix est tout ce qu'il reste de l'hôpital de Malleval qui appartenait au Moyen-Âge à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Elle est située au sortir de la ville sur le chemin de Virieu.

Trois autres croix, celle de gauche sur les hauteurs près du cimetière, celle de droite près de l'église, et celle au-dessous en bas du village, près du ruisseau ...

Passons maintenant au RV Reflets d'Annie , en hommage à Marc de Metz. Je vous propose aujourd'hui des reflets aquatiques. En 1 et 3 sur le lac de Ternay en Ardèche, et en 2 sur le Rhône à Condrieu ...

 Je vous rappelle que vous avez jusqu'à ce soir pour m'envoyer 1 ou 2 photos de portes de préférence fleuries pour nos Collections de ... du lundi 13 septembre.

 A demain pour une dernière balade à Malleval.

Belle journée à toutes et tous !

C'est vraiment la couleur qui domine dans cette région ! Le vert des sapins sur les monts du Pilat, le vert des arbres fruitiers et le vert ... des vignes ! Et c'est à celles-ci que nous allons nous attacher aujourd'hui. Quand nous sommes à Malleval, où qu'aille notre regard ... on voit des vignes ! Le village bénéficie d'une moyenne annuelle de 2009 heures d'ensoleillement alors que la moyenne en France se situe autour de 1900 heures. La commune a l'autorisation de produire les vins suivants : Saint-Joseph, Condrieu, Côtes du Rhône, Collines Rhodaniennes, Méditerranée et Comtés Rhodaniens.

 Les propriétaires de notre gîte sont d'ailleurs à la tête d'un domaine viticole, le domaine de la Favière. Ils produisent du Condrieu, du Saint-Joseph blanc et rouge, et du vin de pays. Une bouteille de Saint-Joseph rouge nous attendait à notre arrivée ... même mon mari qui ne boit quasiment jamais de rouge l'a aimé !

Chapelle Saint-Claude

C'est justement au milieu des vignes, sur les hauteurs de Malleval en direction de Pélussin, que se situe la chapelle Saint-Claude au lieu-dit ... Saint-Claude ! Datée de 1750, elle a été bénie en 1831 par le curé de Malleval de l'époque, Jean-Baptiste Boyer. Elle fut restaurée à de nombreuses reprises, en particulier après la grosse tempête de 1999. La mairie et la paroisse ont participé à la réparation du toit et de la charpente, et de la voûte du chœur. Des bénévoles ont nettoyé les murs intérieurs pour remettre les pierres en valeur.

 A vendredi pour la suite.

Excellent mercredi à vous !

... notre visite de Malleval, et découvrons les deux dernières maisons du village ayant une histoire.

Maison de la Prébende

La Prébende est un revenu attaché à un titre ecclésiastique, particulièrement une chanoinerie. Des chanoines prébendiers occupèrent cette maison du XIIIéme siècle située sur ce qui était la voie principale d'accès à Malleval en arrivant de la vallée du Rhône.

La petite Sorbonne

Cette maison est désignée ainsi en raison des prêtres oratoriens et professeurs de la Sorbonne qui l’aurait occupée au XVIIème siècle.

Au fil des ruelles partons à la découverte d'autres lieux ...

 Cette maison nous a accompagnés durant tout notre séjour puisqu'elle se situe en face de notre gîte.

 
Maintenant mes deux défis du lundi.

Pour Bernie et son Lundi Soleil on abandonne les ciels, pour septembre c'est une couleur, le vert. J'ai choisi cette macro de mousse ... il est difficile de faire plus vert ! 😉

Et pour Arlette et son ciel du lundi désolée je n'en ai pas de récent, ce sera celui-ci photographié au coucher du soleil alors que nous étions mi-août chez Patricia, avec qui nous avons passé la journée ...

A mercredi pour un billet " vert ".

Belle semaine à toutes et tous !