Carte postale 18
Carte postale 17
Dirigeons-nous ...
... un peu plus au nord, dans les Côtes d'Armor cette fois, et arrêtons-nous à Pontrieux, joli village au fond
de l'estuaire du Trieux. Ce qui fait la renommée de Pontrieux ce sont ses lavoirs, ils sont au nombre de 50,
décorés, fleuris, et mis en scène. On les voit très peu de la rue, le seul moyen de bien les découvrir est la
barque électrique, de jour ou en nocturne.
Pontrieux était autrefois le deuxième port des " Côtes du Nord ", le commerce y était florissant, et la population aisée. Comme tout le monde les notables, souvent porteurs de beaux linges et de belles
dentelles, devaient faire laver leurs effets.
La bourgeoisie locale habitait des maisons avec façade en granit bordant la rue principale, et entretenait un personnel de maison important : cochers, cuisinières, lingères, femmes de ménage… et pouvait avoir une laveuse à demeure ou en faire venir une à la journée pour l’entretien du linge.
Pontrieux possédait 5 lavoirs publics mais ces familles, qui disposaient d'un accès au Trieux, ont préféré
faire construire leurs propres lavoirs. Comme cela leur linge ne pouvait pas être vu ou mélangé avec celui de n'importe qui. En outre, elles ne souhaitaient pas que leurs lavandières réunies dans un lavoir public racontent les anecdotes de la famille.
Pour certains leur architecture se démarque avec la volée de marches qui permettait de se positionner en fonction de la montée du Trieux. Ils étaient protégés par des murs de pierre et une toiture en ardoise, à l’extrémité des propriétés, au fond du jardin.
Les plus riches demeures possédaient un étage à leur lavoir, ce qui donnait l'occasion au propriétaire de profiter du calme et de la quiétude des berges du fleuve. Pour d'autres cette pièce supplémentaire était destinée au logement de la lavandière lors des grandes lessives.
Les promenades en barque se font de fin mai à septembre. Les barques, propulsées par un moteur électrique très silencieux, sont menées par des "pilotes-guides" dont les explications permettent de découvrir l’historique des lavoirs, la société pontrivienne de l’époque, et la vie des lavandières ou laveuses.
Il y a une vintaine d’années ces lavoirs étaient presque tous en ruine. C’est une association de riverains qui s’est constituée en 1991 pour la sauvegarde de ce patrimoine qui les a restaurés progressivement. Ces restaurations ont été possibles grâce à des subventions mais aussi avec la participation financière des propriétaires de l’association, ainsi qu’aux promenades en barque ou à la fête des lavoirs du 15 août.
( source texte Marinelle Balades Photos )
A demain pour les défis du samedi.
Belle fin de semaine à toutes et tous !
Juste avant ...
... le temple de Lanleff nous étions en bord de mer à la Pointe de Minard, sur la commune de Plouézec au sud
de Paimpol. Elle culmine à 70 mètres au dessus de la mer et dévoile un magnifique panorama sur la baie de Saint-Brieuc, le cap d'Erquy, l'anse de Paimpol et l'île de Bréhat. Les paysages y sont magnifiques : ciel bleu, mer turquoise, ajoncs, bruyères ... la balade y fut agréable, juste un tantinet venteuse !
Voilà, j'ai fait fort cette fois ... peu de choses à lire ! 😉
Et encore un clin d'œil à mon amie Lylou et à son mari !
Le jeudi c'est également notre Photo Préférée pour Anika, et on retourne à Lanleff avec la jolie mairie
du village, et le temple derrière ...
A demain pour tout autre chose.
Bon jeudi à toutes et tous !
Un petit bond ...
... et nous passons de la Touraine à la Bretagne, et plus exactement dans les Côtes d'Armor, à Lanleff, petit village d'un peu plus de 120 habitants. Et la curiosité de Lanleff ... c'est son temple ! Un temple, en Bretagne ...? C'est que qu'on a cru longtemps, un temple gallo-romain, ou peut-être un baptistère mérovingien, ou pourquoi pas un sanctuaire d'origine celtique ? En effet les Celtes ont toujours affiché un profond respect pour
le symbolisme du cercle. Aujourd'hui on sait que l'édifice construit dans un magnifique granit rose est de style roman, et date de la fin du XIème siècle, voire début du XIIème. Quant à son inspiration en cercle elle serait plus d'origine palestinienne ( à l'imitation du Saint-Sépulcre de Jérusalem ) que celtique.
Cette construction est donc circulaire, et comporte deux murailles. L’enceinte intérieure est formée de 12 arches de style roman primitif, l'enceinte extérieure dont il manque un tiers était à l'origine constituée de 16 arcades, l'espace entre les deux enceintes est un déambulatoire. Une partie des voûtes le recouvrant est toujours présente, par contre la partie centrale en est dépourvue. Un plan établi en 1735 montre déjà l'édifice sans couverture, y a-t'il quelquefois eu un toit ...?
Ce qui reste de l'enceinte extérieure est percé, à intervalles assez réguliers, de 9 ouvertures qui évoquent ce que l’on sait des meurtrières moyenâgeuses.
Les colonnes entre les arcades ont toutes perdu leurs chapiteaux, par contre celles de chaque côté des arcades les ont gardés. Hélas la friabilité du grès fait qu'ils se dégradent de plus en plus rapidement et deviennent de moins en moins visibles et compréhensibles.
Ils sont presque tous décorés de motifs le plus souvent géométriques ainsi que de nombreuses torsades. Mais aussi, dans certains cas, de représentations d’être vivants: humains, animaux terrestres, volatiles. On a compté plus de 140 éléments décoratifs sur l’édifice.
L’un des plus remarquables est celui qu’Olivier Pagès a nommé « Adam pudique ». La particularité de cet élément décoratif est les grandes mains aux très grands doigts. Contrairement à ce que peuvent penser certains il ne s’agit sans doute pas d’une exécution maladroite puisque l’on retrouve les mêmes caractères sur une autre représentation, découverte en 1972.
Le déambulatoire est complété par une chapelle absidiole, il aurait pu y en avoir trois en tout. Au cours du XIXème siècle le bâtiment servit de vestibule à l'église du village, eglise détruite en 1855. Son entrée se trouvait au niveau de cette chapelle absidiole.
( carte ancienne trouvée sur Cartorum )
( dessin de Devrez architecte des MH en mars 1885 trouvé ici )
Juste à côté un petit lavoir avec sa légende :
Une pauvre et affreuse femme fit un troc avec le diable : son enfant en échange de pièces d'or. Lucifer conclut l'affaire et déposa une poignée de pièces sur la margelle de la fontaine, sise près du temple. Puis il saisit l'enfant et l'emporta. Quant la mère indigne voulut récupérer son butin, elle se brûla gravement : les pièces sortaient tout juste des flammes de l'enfer. Dans un cri de douleur, elle lâcha l'or si convoité et les pièces s'incrustèrent à tout jamais dans le granit de la margelle.
Si vous passez par Lanleff, rendez-vous à la fontaine. Vous mouillerez la margelle et 14 pièces apparaîtront. Mais réfléchissez bien avant de les saisir et de les empocher ...
( sources Le temple de Lanleff, Lieux Insolites, BRETAGNE.com )
Pardon d'avoir été si longue mais j'ai trouvé cet endroit passionnant !
Clin d'œil à mon amie Lylou et à son mari.
Joli mois de mars à vous !
Sept-Saints
Le hameau des Sept-Saints se trouve dans la commune du Vieux-Marché, dans les Côtes d'Armor. Il tire son nom de la chapelle consacrée aux Sept Dormants d'Éphèse, connue également pour sa crypte-dolmen.
Construite par Yves Le Denmat entre 1703 et 1714, elle remplace un édifice plus ancien devenu trop petit en raison du succès du pèlerinage, dont seule subsiste la crypte.
Cette dernière est en fait un ancien dolmen à couloir, datant du néolithique et servant de sol au transept sud de la chapelle des Sept-Saints. On voit sur la photo ci-dessous ce transept surélevé.
Ce dolmen porte le nom de Stivel ( mot qui signifie source ou lavoir en langue bretonne). Les six pierres du dolmen se répartissent en deux tables de granit soutenues par quatre dalles verticales. Ce dolmen n’est plus que le squelette d’un ancien tumulus, c’est-à-dire une tombe recouverte de terre.
Cette chapelle est l’unique témoin en France du culte des sept saints dormants d’Ephèse, célébré à la fois par les chrétiens et les musulmans. Ces sept saints sont Constantin, Sérafein, Jean, Denis, Martineau, Marc et Maximilien. Sur la photo du dessus les statues de la crypte, au dessous celles à l'intérieur de la chapelle. Ces dernières datent du XIIIème siècle. Pour l'anecdote trois d'entre elles, volées, ont été récupérées en 1985 dans une consigne de la gare Montparnasse où elles avaient été déposées par le voleur repenti !
Si vous avez 3 mn voici comment les décrivait François-Marie Luzel, folkloriste né à Plouaret juste à côté :
" Les sept frères sont uniformément vêtus et outrageusement peinturlurés, vernis, reluisants et jolis garçons à souhait : tête nue, cheveux longs et bouclés, bottes à l'écuyère montant jusqu'aux genoux, première tunique vert-foncé, parsemée d'étoiles d'or, et seconde tunique qui descend presque jusqu'aux talons, par devant, et dont les pans s'entr'ouvrent par devant en forme de V renversé, à partir de la ceinture qui serre la taille, pour laisser voir la tunique du dessous et les bottes. "
( sources Côte de Granit Rose et Wikipédia )
Quelques maisons du hameau ...
Hêtre de Kervinihy
Situé lui aussi sur la commune de Vieux-Marché, ses branches sinueuses, ses dimensions imposantes (25 m de haut pour 20 m d’envergure) en font un hêtre étonnant, il aurait entre 150 et 200 ans. On trouve sur l'écorce de son tronc des initiales ou cœurs gravés qui témoignent de confessions sentimentales parfois anciennes. Situé sur un point haut, initialement non boisé, il aurait servi d'amer aux pêcheurs de Locquémeau, situé à une quinzaine de km. Cela leur permettait de retrouver le cap et de rejoindre le port sans encombre. Plus vraisemblablement, il a servi de repère dans la campagne trégorroise, car il est situé sur une des hauteurs du Vieux Marché à 135 m. ( source Côte de Granit Rose )
Avant de clore cet article ma Photo Préférée pour Anika, j'ai choisi un joli coucher de soleil au Vietnam.
A demain pour tout autre chose.
Belle journée à vous !
Les défis du jeudi
Avant toute chose je sais que pour certain(e)s il est impossible de laisser des commentaires depuis hier, un message " erreur de connexion " s'affiche. Ça n'est pas le cas pour tout le monde ... je ne comprends pas pourquoi ! Par contre en étant connecté à Canalblog ... ça marche !
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Et on commence avec Annie et son RV Reflets en hommage à Marc de Metz. Ce seront des reflets de fêtes mais promis, je n'en parle plus pendant 11 mois ! 😁 Deux photos prises chez moi, et celle du milieu à Domfront, petite ville de l'Orne, où les lumières du grand sapin se reflétaient sur les voitures ...
Pour Anika et notre Photo Préférée changement radical de saison, nous sommes à la pointe de Minard dans les Côtes d'Armor, souvenir d'un après-midi passé en août dernier avec des amis très chers ...
Et enfin chez Céline pour Avec vos 10 doigts le thème de fin d'année était monochrome. J'avoue que c'est un thème qui m'a posé problème, pour le vert je pense que je ne suis pas hors sujet, pour les deux autres je doute un peu mais je n'avais pas autre chose ...
Demain nous retournerons à Ivry la Bataille.
Excellente journée à vous !
Les défis du jeudi
Je commence par Annie et son RV Reflets en hommage à Marc de Metz. Toujours des reflets aquatiques, ce sont ceux que je préfère. Par ordre d'apparition sur la Loire à Montsoreau ( Maine et Loire ), sous un pont enjambant l'Arguenon à Jugon les Lacs ( Côtes d'Armor ), et sur l'Ernée à Chailland ( Mayenne ).
Et pour Anika et sa Photo Préférée j'ai choisi celle-ci, très automnale et prise dans les bois tout près de chez ma maman.
Et puis un petit bonus de Bretagne ...
Ploumanac'h
Plougrescant
Trébeurden
Gouffre de Plougrescant
Ploumanac'h
Perros Guirec
A demain pour encore tout autre chose.
Excellent jeudi à vous !
Terminons ...
... notre balade à Plougrescant par la visite de la chapelle Saint-Gonery. Chapelle remarquable à l'extérieur
pour son clocher, et à l'intérieur pour sa voûte peinte. Il est hélas très difficile de la photographier en entier
car il y a des arbres devant ... et derrière !
Cette chapelle, construite à l’emplacement d’un ancien oratoire, présente un étonnant contraste entre sa partie du XIIème porteuse de la flèche et d’aspect massif, et sa nef du XVème qui appartient au gothique flamboyant.
Flèche
Elle se singularise donc par sa flèche inclinée édifiée en 1612 qui vient s’implanter sur le clocher datant lui de la fin du XIIème siècle. Le socle qui n’était pas assez solide s’inclina d’un côté, la flèche, à couverture de plomb, s’inclina de l’autre côté. Des travaux furent effectués pour consolider l’architecture du clocher mais la flèche resta en l’état. ( à ne pas confondre avec un clocher tors dont la flèche est spiralée )
Voûte
La voute de la chapelle présente des peintures de style roman datant des XVème et XVIème siècles, l’ancien et le nouveau testament y sont représentés et notamment les épisodes de la vie de la Genèse, du Paradis perdu, du Christ et de la Passion.
Chœur
Saint-Gonery
Originaire de Grande-Bretagne il vécut au VIème siècle, il est le fils de Sainte Eliboubane. Il fut de ceux qui quittèrent leur pays devant les invasions anglo-saxonnes, se réfugiant en Bretagne armoricaine. Après avoir longtemps vécu à Branguily près de Rohan il se retira à Plougrescant pour retrouver sa mère qui, éprise de solitude, s’était retirée tout près. Saint Gonéry est réputé soulager des fièvres et des angoisses, il était invoqué par les fiévreux qui venaient prélever autour du tombeau un peu de terre qu’ils enfermaient dans un sachet. Ils le suspendaient à leur cou jusqu’à guérison et le rapportaient à la chapelle en manière d’ex-voto.
Meuble reliquaire
Au XVIème siècle il contenait les reliques de Saint Gonery, notamment un morceau de crâne.
Tombeau
En 1614 on élève un tombeau à Saint Gonery dans la tour-porche.
Chaire à prêcher
Saint-Gonery était si vénéré que bien des fidèles ne pouvaient assister à l’office. Au XVème siècle il fallut alors édifier une chaire à prêcher extérieure dans l’enclos paroissial, autrefois un cimetière.
Croix
L’entrée sud de l’enclos comporte trois croix datées de 1595 représentant le Christ entouré du bon et du mauvais larron, avec toujours les fameux échaliers.
Deux pardons y ont lieu chaque année, le lundi de Pâques et le quatrième dimanche de juillet, ce dernier étant le plus renommé. Autrefois, ce jour-là, il y avait toujours un audacieux pour escalader le clocher, à l’aide des crampons de fer qui garnissent sa face extérieure. Il montait pour attacher des rubans multicolores à la queue du coq de la flèche, sous les applaudissements de la foule admirative. A son retour au sol, le sportif recevait « pompeusement une tasse pleine de vin ».
Une carte ancienne montrant la chapelle autrefois ...
Une autre montrant une fontaine que nous avons cherchée sur les conseils d'une charmante dame anglaise mais en vain et pour cause ... elle est sur une propriété privée !
( sources Mairie de Plougrescant et Patrimoine du Trégor et du Goëlo )
Ainsi se termine la visite de cette côte allant de Trébeurden à Plougrescant, sachant que la côte de Granit Rose proprement dite s'arrête à l'ouest de Perros-Guirec. J'espère vous avoir donné envie de la découvrir à votre tour, ou de la redécouvrir. Nous n'en avons bien sûr pas terminé avec la Bretagne mais je vais faire une petite pause et vous emmener dans d'autres endroits de notre jolie France.
A demain pour autre chose.
Bon mercredi à toutes et tous !