A la découverte ...
... du petit patrimoine de Conques. Enfin pour le premier ... pas si petit que ça !
Château d'Humières
Construit par la famille dont il tire son nom, ce château représente un magnifique exemple d’architecture civile des XVème et XVIème siècles. Au corps de logis principal dont l’imposante façade est rythmée par trois niveaux de croisées est venue s’accoler une tour d’escalier remarquable par son couronnement de plan octogonal qui rappelle la tour-lanterne de l’abbatiale.
Fontaine du Plô
L’élément qui persuada l'ermite Dabon à s’installer en ce lieu est certainement la présence d’une source abondante. Au XIIème siècle la fontaine en contre-bas de la place de l’église était signalée sur le Guide des Pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle de la façon suivante “Devant la porte de la basilique coule une source excellente dont les vertus sont plus admirables encore qu’on ne peut le dire”. L’édifice présentait un réservoir a demi enterré surmonté d’une voûte en berceau. Aujourd’hui ladite voûte est fermée par un panneau de bois.
Fontaine de Fumouze
Cette fontaine, qui accueillait les pèlerins au terme de leur longue étape, a gardé les margelles destinées à recevoir les seaux. Et les claveaux de son arc, en calcaire jaune, très bien appareillés, paraissent bien identiques à ceux de ses contemporains de l'église romane ou du cloître.
Le séchoir à châtaignes
Il est appelé clède ou bien secadou suivant les régions. Ces édifices ont toujours un étage , en bas on entretient un feu de bogues qui doit fumer sans flammes , et chauffer modérément mais continuellement. A l'étage un plancher percé de trous ( d'où le nom de claie qui a donné clède ) supporte la récolte de châtaignes qui est entassée sur 50 cm d'épaisseur. Tous les jours le feu est entretenu et les châtaignes retournées, elles sont sèches au bout de 3 à 6 semaines.
Le pont "romain"
Ce pont est appelé romain non pas parce qu'il date de l'époque romaine mais parce qu'il était emprunté par les romièu ( les pèlerins ). Il a été construit au XIVème siècle mais a probablement été précédé d'un pont plus ancien, du fait de l'afflux des pèlerins dès le XIème siècle, il permet de Franchir le Dourdou, et ses eaux parfois capricieuses. Fortement dissymétrique il est construit en pierre de taille de grès rose et comporte 5 arcs en
plein cintre de 4 tailles différentes.
Mesures à grain
Dans la rue qui mène à la Porte de Fer ( tout au fond à droite, je vous ai montré le côté extérieur dans mon tout premier billet ) des mesures à grain en pierre, provenant d'une halle médiévale détruite, ont été disposées sous un auvent et rappellent l'importance des échanges économiques entre la cité et son terroir. ( devant les mesure à grain un lavoir ). Comme vous pouvez le voir sur le le croquis de la halle au-dessous leur système était ingénieux : « on versait le blé de l'intérieur de la halle et on le recevait par dehors dans des sacs placés au-dessous des ouvertures de ces boisseaux fixes. On sait que ces mesures en pierre avaient des ouvertures à leur partie inférieure, et de petites trappes que l'on ouvrait quand la mesure était pleine pour que le blé pût s'écouler dans le sac de l'acheteur, placé au-dessous ».
La halle
Bien sûr pas de photo ! Cette halle publique, appelée aussi pierre foiral, se situait à l'emplacement exact où s'élève, de nos jours, le monument aux morts. La démolition, durant le dernier quart du XIXème siècle, de cet antique bâtiment dont les origines remontaient au Moyen Age, résulte du percement et de l'élargissement de la rue principale qui traverse le village de nos jours. Par chance, plusieurs érudits du Second Empire avaient accordé une attention particulière à ce monument qui, fort heureusement, fit l'objet d'un dessin, reproduit en gravure par un dénommé Bouton.
Oups ... j'ai encore été très longue ! Vite, vite, ma Photo Préférée pour Anika, prise à l'abbaye de Daoulas, dans le Finistère ...
A demain pour la suite et la fin de notre balade Conquoise.
Bon jeudi à toutes et tous !