En ce moment ...

... je suis dans ma période tri/rangement/classement ! C'est aussi bien valable pour les fringues, que pour la vaisselle ou ... les photos !!! Il y a un département que nous avons visité il y a ... quelques années, mais dont je ne vous ai pas montré de photos, ou très peu. Bon il y a une raison à ça, c'était un de mes premiers APN et je ne maitrisais pas encore très bien la "bête"... voire pas du tout ! Beaucoup de photos ne sont pas montrables, je les garde juste pour moi car elles me rappellent de jolis endroits, et de bons souvenirs ( nos dernières vacances avec notre plus jeune fils entre autres ... ). Mais d'autres sont on va dire ... potables, et je vais vous en montrer quelques-unes aujourd'hui et demain. 

Damazan

Cette bastide d'un peu plus de 1300 habitants n'était pas une bastide ordinaire mais une forteresse. Tout autour du Château Comtal s'élevait une enceinte de murailles qui n'avait que 4 ouvertures, une vers chaque point cardinal. Sa fondation date de 1259, elle fut prise et reprise plusieurs fois durant la guerre de Cent Ans, et eut à souffrir plus tard des luttes religieuses. Pour vous donner une idée voici la bastide vue d'en haut, photo trouvée, comme le texte, sur Ville de Damazan.
 

Au centre comme vous pouvez le voir sur la photo aérienne se trouve une halle, abritant la mairie, qu'on appelait autrefois "maison commune". Celle-ci n'est pas d'origine, l'ancienne menaçait ruine en 1816, elle fut détruite en 1818 et reconstruite. Sous les salles un vaste espace protégé du soleil et de la pluie fut créé pour accueillir foires et marchés.
Source texte Ville de Damazan.
 

Tout autour, sur des lignes régulières et parallèles et tracées au cordeau sont bâties les maisons, ayant pour particularité que le premier étage fait saillie, et laisse à vide le rez de chaussée de manière à former un auvent : les couverts ou cornières.
 

Ces maisons à cornières furent bâties dans les parties inférieures avec des moellons et des briques. Aux étages supérieurs des colombages de chêne ou de châtaigner du pays, l'entre deux étant garni de torchis fait avec un mélange de terre et de foin détrempé.
 

Les façades ont été repeintes en 2001, retrouvant leurs couleurs du Moyen Âge.
Un petit air de sud dans le sud ouest, vous ne trouvez pas ...?!!! 😁
 

Dans un des angles de la place le Château Comtal, il était l'origine résidence du gouverneur militaire nommé par le roi. A partir de 1830 la culture du tabac ayant pris une grande extension dans la région, il devint à partir de 1832 le magasin des Tabacs. Vers 1890 de nouveaux immeubles furent acquis par l'état et il devint un groupe imposant de bâtiments. Une grande partie a été détruite par un incendie en 1990, seuls quelques bâtiments ont subsisté, dont le Château Comtal.
 

Le tabac
( vous n'êtes absolument pas obligés de lire ! 😏 )

Une tradition aussi tenace que locale veut que le Lot et Garonne ait été l'une des premières région de France à cultiver " l'herbe à Nicot ", du nom du diplomate français Jean Nicot qui l'introduisit en France en 1561 après avoir découvert ses vertus curatives au Portugal. Il l'envoya à Catherine de Médicis qui souffrait de migraines. La plante originaire de Cuba avait été rapportée en Espagne par Christophe Colomb. Le tabac à cette époque ne se fume pas, il se prise. Introduit dans les narine il provoque un éternuement qui libère les sinus et soulage les maux de tête. C'est en 1637 que le tabac est "arrivé" dans le Lot et Garonne, en 1674 Louis XIV institua un monopole sur la plante afin d'assurer un revenu régulier à l'état. Au début du XVIIIème siècle une manufacture royale fut construite à Tonneins qui devint la capitale du tabac. Après une interdiction de production en 1770 la culture reprit en 1791 sur tout le territoire français. Puis Napoléon restreignit les autorisations aux 8 départements producteurs de plus de 100 000 kg de tabac sec. C'est vraiment au début du XXème siècle que la culture se déploya le plus dans le Lot et Garonne. Puis une autre variété arriva sur le marché, plus rentable, la production doubla jusque dans les années 50. A cette époque 55 départements étaient autorisés à produire. ( sources texte Sud Ouest et Hal Open Science )
 

Séchoir à tabac du Lot et Garonne, photo personnelle prise ... je ne sais pas où ! Probablement du début XXème siècle, les anciens étant entièrement en bois.

A demain, on retourne dans le Lot et Garonne.

Excellent mercredi à vous !