Conservatoire des terrasses de cultures 1
Nous retournons aujourd'hui dans le Luberon, et plus précisément dans le village de Goult ( enfin un peu à l'écart ) que je vous présenterai ultérieurement. Et vous avez beaucoup plus de chance que moi car j'ai fait cette balade sous un soleil de plomb, ce qui m'a valu un malaise sur le chemin du retour ! 🙁
En venant du village nous passons près du moulin de Jérusalem et empruntons l'ancien chemin charretier
de la Carredone ( ou Roche Redone ) évoquant le rochet arrondi auquel il conduit. Nous longeons un mur en pierre sèches qui protège les cultures contre le passage des animaux. Souvent coiffés de pierres plates disposées sur champ ils servent également à marquer la limite de propriété.
Restanques
Ces terrasses nommées par les provençaux restanques ou bancau ont été construites dans un amphithéâtre
naturel, protégé du mistral et du gel par son exposition plein sud. Si l'on sait que la technique de construction
en pierre sèche est préhistorique, il est très difficile de dater la création des terrasses qui ont été abandonnées puis reprises, au rythme des besoins des populations. La dernière grande période qui a vu les superficies aménagées les plus importantes est relativement restreinte puisque comprise entre 1750 et 1870.
Construction
Les techniques de bases sont assez simples même si, comme pour toute chose, un tour de main est nécessaire. Assemblées avec un minimum de vide les pierres les pierres doivent être montées en boutisses ( leur plus grande dimension dans l'épaisseur du mur ), en alternant systématiquement un plein sur un vide ( rupture de joint ) et en donnant un fruit au mur ( inclinaison vers l'intérieur ) .
Arcs de décharge
Pour combler le vide dans la roche il a fallu utiliser ici la technique de l'arc de décharge qui, identique dans son principe aux arcs des cathédrales romanes, répartit latéralement les poussées verticales.
Escaliers volants
Pour accéder à toutes les terrasses il existait plusieurs sortes d'escaliers dont ceux-ci, les plus spectaculaires, dits volants. Ils sont constitués de longues pierres dépassant du mur, un peu acrobatiques ils sont irréparables lorsqu'une marche se cassait au ras, ce qui était relativement fréquent.
Je dédicace cet article à la presque " régionale de l'étape ", j'ai nommé Manou, surtout n'hésite pas à me dire si j'ai écrit des bêtises. Sachant que j'ai pris toutes mes infos sur les panneaux sur place, au demeurant très bien faits. Je vous retrouve mercredi pour la suite, et la fin.
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Pour terminer le Lundi Soleil de Bernie, toujours en gris. Pour cette dernière j'ai encore ( mais il est vrai que dès que j'en vois une je la photographie pour Guillaume qui les adore ) choisi une 2 CV !
Belle semaine à toutes et tous !