Paris
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet un immense MERCI à toutes et tous pour vos vœux et vos
souhaits lundi qui m'ont beaucoup touchée, ça fait plaisir !
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Notre capitale va petit à petit retrouver son aspect habituel, je vous y emmène aujourd'hui ( mais avec des photos anciennes, aucun risque que j'y mette les pieds cet été ! 😁 ) pour découvrir quelques institutions.
Les bouquinistes
Ce sont des libraires qui vendent livres anciens et d'occasion sur les quais de Seine, ils sont plus de 200 pour 900 boites, sur 3 km. Outre les livres ils proposent estampes, revues, cartes anciennes ... Mais hélas bien d'autres choses aujourd'hui, nettement moins pittoresques ! Cette tradition débute aux alentours du XVIème siècle avec des petits marchands colporteurs qui s'installaient en particulier sur le Pont Neuf. Sous la pression des libraires ce commerce fut interdit. A la fin du XVIIème siècle ils furent finalement autorisés à vendre, en payant une redevance. Au fil des années ils furent tour à tour chassés, puis réintégrés.
Le terme boucquain, viendrait du néerlandais boeckin ( petit livre ), lui-même issu de boek ( livre ), et serait apparu en 1459 au moment de l'invention de l'imprimerie. Il est attesté sous la forme bouquin vers la fin du XVIème siècle, et c'est en 1789 que le terme bouquiniste entre dans le dictionnaire de l'Académie Française. Les marchands sont de plus en plus nombreux mais il faudra attendre le règne de Napoléon III pour qu'ils reçoivent des autorisations ( sources textes Wikipédia et Paris Zig Zag )
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Carte ancienne trouvée sur Paris Zig Zag
Fontaines Wallace
Elles font partie du paysage parisien depuis 1872, on en compte désormais 107 dans la capitale. Elles portent le nom de leur donateur, Sir Richard Wallace ( je vous avais parlé de lui ici ), et sont inspirées des drinking fountains de Londres. Il fit don de 50 fontaines après avoir vu les parisiens manquer d'eau durant le Siège de Paris et la Commune. Elles étaient à l'origine équipées de gobelets en étain retenus par une chaînette, mais supprimés pour des raisons d'hygiène en 1952. Le grand modèle à cariatide est le plus répandu mais il existe un modèle en applique, et un à colonnettes. ( source texte Paris.fr )
Voir l'article de Sophie sur le voyage à Nantes avec des cariatides qui s'évadent ( seconde moitié de l'article ).
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Carte ancienne trouvée sur Paris Balade
Entrées de métro Guimard
Ce sont les entrées au métro parisien créées au tout début du XXème siècle par l'architecte de l'art nouveau Hector Guimard. Structures de fonte, volutes de métal, marquises de verre, panneaux de lave émaillée, elles ont conquis le monde entier mais n'ont pas forcément fait l'unanimité chez nous. Ces modèles adoptés en 1900 à l'occasion du lancement de la première ligne seront abandonnés dès 1913. Depuis les années 60 elles font l'objet de mesures de protection et sont inscrites aux Monuments Historiques.
( sources textes Paris La Douce et Wikipédia )
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Carte ancienne trouvée sur Wikipédia
Dès 1904 un modèle d'entourage en fer forgé plus sobre commence à concurrencer ceux de Guimard. Celui-ci est un candélabre dessiné par Adolphe Dervaux dans le style Art Déco. Le premier est posé à la station Sèvres-Babylone en 1923, il finira par devenir le plus répandu sur le réseau. ( source texte Wikipédia )
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Carte ancienne trouvée sur CPArama
Colonnes Morris
En 1839 le préfet de la Seine autorise l'installation des colonnes moresques : l'affichage municipal est alors placardé sur un panneau de bois adossé aux urinoirs. Ces édicules sont améliorés sous Napoléon III mais leur double fonction, affichage et urinoir, provoque beaucoup de critiques. Un concours est alors lancé pour trouver un nouveau support, concours remporté en 1868 par les imprimeurs Morris père et fils. Ils se sont inspirés des colonnes allemandes appelées Litfaßsäulen pour créer les colonnes affiches coiffant leurs édicules en fonte verte d'une toiture composée d'une marquise hexagonale, décorée aux angles de six mufles de lion, le tout surmonté d'un dôme bombé décoré d'écailles et d'une flèche ornée de feuilles d'acanthe. Il en a existé jusqu'à 773, mais Bertrand Delanoë en a fait détruire 223. En 1986 l'entreprise a été rachetée par JCDecaux, qui en 2019 les a toutes remplacées par des colonnes plus "éco-responsables", les anciennes ont été disséminées un peu partout en France ( sources textes Vivre Paris et Wikipédia )
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Colonne moresque, ancêtre des Morris, par Charles Hoguet trouvée sur Wikipédia
Oups ... j'ai encore été très longue ! 😉
A demain pour tout autre chose.
Beau mercredi à toutes et tous !