Comme promis ...
... nous allons terminer notre visite du musée de la Ferronnerie qui est situé, pour ceux qui n'auraient pas
lu les deux premiers volets ici et là, dans la belle ville de Rouen. Et cette troisième et dernière partie va concerner quelque chose que beaucoup d'entre-nous aimons ... les heurtoirs ! Dans ce musée il y en a
beaucoup, et de très anciens, parfois très travaillés, en voici quelques-uns ...
![](https://image.canalblog.com/lDnOmVHE3GbigaIhfQ0j7RiAvIs=/filters:no_upscale()/image%2F1141682%2F20240601%2Fob_29e527_cats-1.jpg)
- à gauche : heurtoir au fou ( France XVème siècle ) fer forgé et ciselé.
à droite : heurtoir aux armes de la famille des Hennequin, célèbre famille de Troyes ( XVIème et
XIXème siècles ) fer forgé et découpé.
![](https://image.canalblog.com/PUQ3gksCx1k5nvIdfaPMneHiKyE=/filters:no_upscale()/image%2F1141682%2F20240601%2Fob_0682af_cats-2.jpg)
à gauche : heurtoir à l'homme sauvage ( Anjou XVème ou XVIème siècle ) fer forgé, gravé, et ciselé.
à droite : heurtoir aux têtes de bélier ( France XVIème siècle ) fer forgé et ciselé.
![](https://image.canalblog.com/KNGrKytmTN7No3njaTlvR37xwaY=/filters:no_upscale()/image%2F1141682%2F20240601%2Fob_5c4a3c_cats-3.jpg)
à gauche : heurtoir à contreforts et à niche gothique ( France XVIème siècle ) fer forgé et ciselé.
à droite : heurtoir au serpent à deux têtes sur platine ajourée ( Normandie, Caen ou Évreux fin XVème
ou début XVIème siècle ) fer forgé, découpé, et ajouré.
![](https://image.canalblog.com/_RNf8bl1JNLIzjcPeGfKoSO4XAw=/filters:no_upscale()/image%2F1141682%2F20240601%2Fob_9c4021_cats-4.jpg)
à gauche : heurtoir et platine circulaires à décor de fenestrages ( Espagne, Aragon ? XVème siècle ) fer
forgé, découpé et ajouré, fait partie d'une paire.
à droite : pas de renseignements.
Je termine ce billet ( relativement court pour une fois ! 😉 ) par cet extrait d'une comédie de Raymond Poisson de 1662 " Le Baron de la Crasse " :
Je cherchai le marteau pour frapper à la porte,
Mais je fus obligé, car je n'en trouvai point,
De donner seulement deux ou trois coups de poing.
L'huissier ouvre aussitôt, criant d'une voix forte,
" Qui diable est l'insolent qui frappe de la sorte ?
- Je n'ai point frappé fort, lui dis-je, excusez-moi,
C'est le désir ardent qu'on a de voir le roi.
- Mais d'où diable êtes-vous, pour être si novice ?
Dit-il. - De Pézenas, dis-je, à votre service.
Apprenez donc, Monsieur de Pézenas,
Qu'on gratte* à cette porte et qu'on n'y heurte pas. "
( * il fut un temps où l'on grattait à la porte à l'aide d'un racloir ou d'un peigne )
A demain pour un anniversaire.
Bon mercredi à vous !