News du dimanche
Je reviens tout d'abord sur cet hôtel particulier du XVème siècle montré ici jeudi. Merci à Nicole qui m'a donné le lien d'un article de Ouest-France. C'est bien Paritosh Gupta, un investisseur indien, qui l'a racheté et restauré. Cette maison est l'hôtel Poisroux. On sait juste que le bâtiment était habité en 1460 par un certain maître Jean Poisroux et que ce juriste était conseiller à la mairie d’Angers. Tout l’intérieur a été refait à neuf, en laissant le plus possible pierres et poutres apparentes. La partie haute de la tour d’escalier en vis qui menaçait de s'écrouler a été entièrement refaite, et recouverte d’ardoise.
( plus de renseignements sur cet article si ça vous intéresse )
Voici également une gravure de l'hôtel des Pénitentes montré ici mercredi. A priori des vendéennes, puisque
la prison n'accueillait que des femmes, ont été emprisonnées ici durant la Révolution, un article ici qui parle d'une certaine Marie Ripeau.
Et pour en terminer avec Angers un des commentaires laissés par Nicole :
" Merci pour tous ces beaux reportages qui mettent Angers en valeur et merci à tous tes lecteurs qui aiment !!!!
Tu as su repérer les plus beaux bâtiments du quartier de la Doutre. C'est un quartier qui s'est totalement métamorphosé sur plusieurs dizaines d'années. La rue Saint-Nicolas notamment (qui débouche sur la place de Laiterie et l'Hôtel Sabart en photo) a été entièrement rasée et reconstruite. C'était une rue commerçante digne des livres de Zola. Etant petite je la traversais sans m'arrêter ! Une grande partie de ce côté de la ville, en bordure de la Maine et face au château a aussi été rasée et reconstruite. C'est un quartier qui est très prisé et qui va être traversé, le long de la Maine, par la seconde ligne du tramway.
Merci encore pour tes choix et tes recherches. "
Et pour terminer, que vous soyez seuls ou en famille ...
Joyeuses Pâques à toutes et tous !
Et aux non croyants un excellent dimanche !
Angers 10
Nous voilà enfin à la fin de notre balade angevine
Reposoir du Tertre Saint-Laurent
Ce monument du XIXème siècle se situe juste en face des Greniers Saint-Jean ( vous pouvez l'apercevoir sur la photo ancienne montrée hier ), sur une place où se trouvait jusqu'au XVIIIème siècle le cimetère paroissial de la Trinité. C'est sur cette place qu'aboutissait la procession du Saint-Sacrement, dite du Sacre d'Angers, le jour de la Fête Dieu, le cortège arrivait sur la place 4h après le départ de la cathédrale. Attestée depuis le XIIIème siècle elle disparut en 1966. Ce monument néo-gothique remplace un oratoire roman.
( source panneau sur place )
Fontaine du Docteur Garnier
Elle se situe place de la Laiterie, un marché s'y tenait au XVème siècle où l'on vendait lait, œufs, légumes et viande. Vous avez aperçu le dos de cette statue dans mon billet de mercredi sur ma photo qui montrait l'Hôtel Sabart. François-Claude Garnier était chirurgien en chef à l'Hôpital Saint-Jean, et premier chirurgien du roi. Professeur écouté, médecin généreux et dévoué, il laissa auprès des habitants d'Angers le souvenir d'un véritable "médecin des pauvres". Le buste a été réalisé par David d'Angers en 1846.
Café de L'Hommeau
Cet ancien café se situe rue de l'Hommeau qui doit son nom à un ormeau qui se trouvait tout près au XVème siècle. L'arbre ayant disparu, l'euphonie jouant, la rue devint rue de L'Hommeau.
Autre ancien commerce, une charcuterie dont la façade a été réalisée par Isidor Odorico, célèbre mosaïste de la première moitié du XXème siècle, celui de l'hôtel Continental, et de l'enseigne d'une ancienne herboristerie.
Pour terminer trois jolies maisons à pans de bois, la première étant une des plus anciennes du quartier, et une sculpture sur une autre ...
Voilà, cette fois c'est terminé ! Oh bien sûr il y aurait eu plein d'autres choses à voir mais le temps, celui qu'il faisait et celui qui nous a manqué, nous a empêchés de faire durer la visite plus longtemps. Je crois que cette ville vous a beaucoup plu, et j'en suis très heureuse. J'espère vous avoir donné envie de la découvrir à votre tour, parce que les photos c'est bien ... mais en vrai c'est encore mieux ! Donc si un jour vous voulez mettre vos pas dans les nôtres, si vous souhaitez prendre votre temps, découvrir à votre rythme, faire des photos, prévoyez une journée complète. Mais si vous désirez visiter le château, le musée David d'Angers, mieux vaut en prévoir deux ! Merci pour vos compliments sur mes photos, pourtant j'ai rarement fait des photos dans des conditions pareilles, pluie, grisaille, manque de recul souvent ...
A demain pour les défis du samedi.
Bonne fin de semaine à vous !
Angers 9
Continuons notre visite du quartier de la Doutre.
Et je vous rassure ... demain on en aura terminé avec Angers ! 😉
Ancien couvent des Augustins
Il est situé rue de la Harpe et date des XIVème et XVIIème siècles. Il s'étendait sur une surface de 8000 m² et comprenait une église, un grand cloître, un réfectoire, un dortoir et un cimetière. Au cours des siècles des bâtiments seront restaurés, et d'autres ajoutés, par exemple plusieurs chapelles. En 1795 l'église fut détruite, ainsi que cinq des six chapelles. En 1871 les bâtiments conventuels sont achetés par l'entreprise de chaussures Savaton-Hamard qui les transforme en usine. En 1934 une partie de l'ancien couvent est transformée en habitations. Suivirent un centre d'apprentissage en bâtiment, une entreprise de peinture et papiers peints, et le service municipal du Patrimoine historique. En 2012 une partie des bâtiments de l'usine est détruite, dans le cadre d'un projet immobilier. Il ne reste de l'ancien couvent que le bâtiment est de la cour du cloître datant de 1634, et la chapelle de la Passion qui appartiennent à un particulier.
( sources texte Wikipédia )
Hôtel Grandet de la Plesse
Initialement Hôtel de Tinténiac il fut bâti vers 1500 pour Jean de Tinténiac, chanoine puis doyen de Saint-Martin d’Angers. De cette époque on peut voir les deux corps de logis sur cour et la tour d’escalier ( première photo ). Au XVIIème siècle il passe aux mains de Jacques Grandet de la Plesse qui lui donne son nom actuel. Ce conseiller du roi et lieutenant en la Maréchaussée d’Anjou fait construire un nouveau corps d’habitation avec une tourelle d’angle en encorbellement ( seconde photo ). Au début du XIXème siècle l'hôtel appartenait à l'évêché, puis à une congrégation de religieuses qui y installa une école. La ville l'acheta en 1972 et le revendit trois ans plus tard à l'actuel propriétaire qui engagea la restauration de l'édifice.
( sources textes Petit Patrimoine et Guide Tourisme France )
Hôtel d'Andigné
Initialement Maison du Bois-Rondeau il se situe rue de la Harpe et date du XVème siècle. Mais vous n'en verrez que son portail, le reste est bien caché ... à moins qu'on puisse en voir plus de l'autre côté.
( photo trouvée sur POP )
Maison du XVème siècle
Elle est située rue Vauvert mais aucun renseignement la concernant, juste qu'à priori elle a été rachetée par un investisseur indien naturalisé français et qui l'a restaurée.
Passage de la Censerie
Ou rue de la Censerie, j'ai trouvé les deux, avec une des anciennes portes de la ville.
Greniers Saint-Jean
Ces greniers ont été construits sur une partie du cimetière Saint-Laurent, don de l’abbesse du Ronceray en 1188. C'était un lieu de stockage de la nourriture à l'époque de l'hôpital Saint-Jean. Au-dessous les caves, deux vaisseaux voûtés d’arêtes séparés par d’énormes piliers carrés, et au-dessus les greniers proprement dits. Au vu du décor très soigné et des nombreuses baies des greniers on se demande s'il n'aurait pas eu aussi vocation à loger certains officiers de l'hôpital ? La conservation des céréales y est en tous cas attestée à partir du XIVème siècle. Bien sûr le bâtiment était autrefois très différent ( voir dernière photo ). Classé au titre des Monuments Historiques en 1914 il est aujourd'hui un site évènementiel. ( source texte Ouest-France )
Les caves, photo trouvée sur Objectif Pays de la Loire
Le bâtiment autrefois, crédit photo Archives Patrimoniales d'Angers, collection Robert Brisset 9FI539.
( ma photo est prise de l'autre côté )
La suite, et la fin, demain.
Belle journée à toutes et tous !
Angers 8
Eh oui ... quand y'en a plus y'en a encore comme le disait une célèbre pub de 1988 ! Durant 7 billets nous nous sommes baladés dans la vieille cité d'Angers, aujourd'hui nous allons traverser la Maine pour découvrir le quartier de la Doutre. Ce nom renvoie à la position géographique du quartier qui se situe sur la rive droite de la Maine, il était donc " d’outre la Maine ". C'est un quartier pittoresque qu'on pourrait qualifier de " village dans la ville ", pendant longtemps il fut celui des couvents et des artisans, comme les tanneurs. Il existe une partie plus récente au sud, et une plus ancienne au nord, c'est celle-ci que nous allons découvrir. Je précise qu'il pleuvait toujours, mes photos étaient très sombres, j'ai essayé de les éclaircir un peu.
Hôtel des Pénitentes
Au XVème siècle l'édifice servait de refuge aux moines de l'abbaye Saint-Nicolas en cas de troubles, et était désigné sous le nom de maison de la Voûte. Ensuite plusieurs propriétaires s'y succèdèrent, et en 1640 il fut repris par la communauté des Pénitentes d'où il tient son nom. On y recevait des femmes internées par décision de justice ou par lettre cachet. Au début du XIXème siècle le site fut transformé en hospice et prison. La ville d'Angers devint propriétaire de l'ensemble des bâtiments au milieu du XIXème siècle et leur donna successivement plusieurs destinations : justice de paix de la Doutre, musée d'architecture, annexe de l'école
des beaux-arts ... Il se compose de trois corps de logis datant des XVème, XVIème, XVIIème et XIXème siècles.
( source texte Wiki Anjou )
( photo prise à travers la grille )
Hôtel Sabart
Cet hôtel particulier des XIIème et XVème siècles est situé place de la Laiterie. Du XIIème siècle il reste peu de choses, le bâtiment a été fortement remanié et agrandi dans la seconde moitié du XVème siècle. Un grand portail à arc brisé permettait depuis la place de gagner la cour intérieure. Ces travaux sont peut-être dus à Jehan Sabart, officier de la monnaie d'Angers en 1482, contrôleur au grenier à sel, et maire en 1499, dont la veuve vendit la demeure en 1526. A l'occasion de cette transaction l'hôtel est décrit comme une maison avec cours, étables, jardins, galeries et appentis. Une restauration générale a été effectuée vers 1966.
( source texte POP )
( photo ancienne trouvée sur le net )
Maison Simon Poisson
Cette maison de la rue Beaurepaire a été reconstruite en 1582 pour l'Apothicaire Simon Poisson, fournisseur de médicaments à l'hôpital Saint Jean, qui avait acquis le logis précédent en 1575. L'édifice resta dans les mains de la même famille jusqu'en 1641. Des réaménagements furent effectués dans la première moitié du XIXème siècle. Une première rénovation intérieure eut lieu en 1980, la dernière eut lieu en 2001.
( source texte POP )
Étudions maintenant les sculptures de la façade. Au premier étage la statue de femme à gauche symbolise la science, avec le compas et la flèche entourée d'un serpent, probable caducée des apothicaires. Celle de droite représente la magnificence, avec la couronne et les bracelets. Au second étage l'amitié est représentée avec la femme tenant un cœur sur sa poitrine et un crâne dans sa main gauche pour signifier jusqu'à la mort. La femme de droite avec son gros sac figure la libéralité, la disponibilité à donner largement.
( source texte LOCATIPIC )
A demain pour la suite.
Excellent mercredi à vous !
Angers 7
Terminons la visite de ce côté d'Angers par un petit "vrac".
Le théâtre
Un théâtre est présent à Angers dès l'époque gallo-romaine. Un théâtre municipal y fut construit en 1794 dans les anciennes Grandes Écoles de la place du Ralliement qui ouvrit en septembre 1795. Au XIXème siècle Angers vécut une importante activité musicale, et plusieurs formations s'y développèrent. Dans la nuit du 4 au 5 décembre 1865 un incendie détruisit le bâtiment. La municipalité décida de sa reconstruction, qui débuta en 1867, son inauguration eut lieu en 1871. Il est construit en tuffeau et pierre de taille, et c'est un théâtre à l'italienne qui contient 723 fauteuils. ( source Wikipédia )
La tour Saint-Aubin
C'était le clocher de la plus ancienne abbaye d'Anjou, fondée au VIème siècle et détruite en partie à la Révolution. Cette abbaye trouve son origine dans une basilique funéraire élevée pour abriter le tombeau de l'évêque Aubin. Ce clocher de 54 m de hauteur a été élevé au XIIème siècle à côté de l'abbaye. Il servait aussi de tour de guet et disposait de ses propres défenses avec ses meurtrières et son puits. Lui n'a pas été démoli à la Révolution pour pouvoir servir de poste d'observation. Au cours du XIXème siècle elle devint par la suite une tour à plomb pour la fabrication des plombs de chasse. Elle accueille aujourd'hui des expositions.
( L'abbatiale a été détruite en 1811 pour créer une place, et le cloître a été intégré au nouvel Hôtel de Préfecture du Maine et Loire ) ( source texte LOCATIPIC )
Place Sainte-Croix
Elle est située dans le centre d'Angers derrière la cathédrale Saint-Maurice, et abrite la Maison d'Adam vue dans mon deuxième billet. Lors de travaux on a découvert les vestiges d'une voie romaine ainsi que ceux d'une église qui a donné son nom à la place, Sainte-Croix. Cette modeste église fut démolie en 1791. Ces découvertes même sommaires ont permis de restituer en quasi-totalité l’espace médiéval de cette place qui se réduisait à l’origine à un simple carrefour.
Statue
Au milieu de cette place la statue de Charles-Émile Freppel évêque d'Angers à partir de 1870. Cette statue, don du diocèse, fut érigée en novembre 1923, elle fut fondue en 1942 sous le régime du Vichy et celle que l'on voit aujourd'hui est une statue en pierre de 1949.
Enseigne d'une ancienne herboristerie, mosaïque d'Isidore Odorico comme l'Hôtel Continental hier.
La Jeune femme assise sculpture de Antoniucci Voltigiano dit Volti, sculpteur italien souvent comparé à Maillol.
Maison à l'Arlequin
Cet arlequin de bois monte la garde au-dessus de la porte d'entrée d'un magasin de vêtements de la rue de Romain. C'est l'ancien propriètaire, peintre-décorateur, qui en avait fait l'enseigne de sa droguerie. Coiffé
d'un bicorne et masqué d'un loup noir, il porte l'habit traditionnel à losanges multicolores. Ceux-ci se marient parfaitement avec les motifs géométriques de la toiture d'ardoise. Clin d'oeil à la commedia dell'arte, se personnage vit à quelques pas de l'entrée des artistes du théâtre municipal d'Angers.
( source texte Petit Patrimoine )
Pour ce qui suit je n'ai trouvé aucun renseignement.
Comme toujours, cartes anciennes trouvées sur le net.
A demain pour tout autre chose.
Excellent jeudi à vous !
Angers 6
Continuons notre visite avec quelques bâtiments qui ont peut-être moins de cachet, mais qui font partie
malgré tout du patrimoine de cette jolie ville.
L'Alcazar
L'enseigne Alcazar, mot espagnol d'origine arabe qui signifie palais, provient de l'ornementation des cafés concerts rappelant les palais arabes. Depuis son ouverture en décembre 1892 l'Alcazar a toujours été dédié aux concerts et à la danse. Au moment de la reconstruction du bâtiment actuel dans le style Art Nouveau en 1902 ce café-concert de la rue Saint Laud accueillait des chanteurs, acrobates, illusionnistes, danseuses. L'édifice a perdu ses fenêtres "bow-windows" à vitraux du premier étage ( voir carte ancienne ), mais a conservé les décorations florales des façades et les bustes de femmes nues, de Maurice Legendre, au sommet. C'est actuellement un club privé. ( source texte LOCATIPIC )
Le cinéma Palace
Ce cinéma de 1200 places ouvre ses portes en 1922 sous le nom de Familia, c'est alors le plus grand établissement de la ville. Il est construit pour le compte de la société des chocolats Poulain, qui possédait à l'époque un parc cinématographique de salles toutes baptisées du même nom. Sa façade monumentale en pan coupé est ornée de sculptures et de mosaïques. Il prend le nom de Palace au moment où il passe sous la coupe de l'exploitant Pathé. Il cesse son activité au début des années 1980 et depuis 1983 le lieu est transformé en galerie marchande. ( source texte Ciné-Façades )
L'hôtel Continental
Construit à la fin des années 1890 le bâtiment, fait très rare, n’a jamais cessé depuis d’être un hôtel, profitant de sa situation idéale dans le centre-ville. Dans son édification il utilise la partie arrière d’un petit hôtel particulier de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Le bâtiment initial a été plusieurs fois modifié au fil du temps et de l’évolution des besoins des voyageurs. La petite fantaisie en jardin-terrasse ( voir carte ancienne ) a ainsi été supprimée en 1936, au profit d’un nouvel étage couvert. Il garde son parement en pierre de tuffeau caractéristique de l’Anjou, et son style « 1900 ». Dans les années 30 le propriétaire fait ajouter l'inscription monumentale en mosaïque au sommet du bâtiment " Hôtel Continental ", son auteur probable est l’artiste mosaïste Isidore Odorico. ( source texte HÔTEL CONTINENTAL )
Lers cartes anciennes ont toutes été trouvées sur le net.
Je vous dis à demain pour la suite.
Et n'oubliez pas vos photos de jardins pour lundi !
Bon mercredi à toutes et tous !
Angers 5
J'ai installé toute seule comme une grande mon nouvel ordinateur, il est hyper rapide ... ça change la vie ! Par contre Eklablog n'aime pas du tout le changement apparemment, me revoilà avec des images à cocher sur chaque blog, samedi soir après une dizaine de tentatives chez l'une d'entre-vous j'ai même fini par abandonner, j'ai envoyé mon commentaire par mail !
Partons à la découverte de différents bâtiments de la ville.
Abbaye Toussaint
Cette abbaye fut fondée en 1040 sous le statut d'aumônerie, elle dépendait de l'abbaye de la Trinité de Vendôme. Elle devint au début du XIIème siècle une abbaye canoniale d'ordre augustinien.
Au XVIIème siècle, la communauté augmentant, furent construit les bâtiments conventuels dont restent le logis du prieur et le cloître. A partir de la Révolution, les bâtiments furent confisqués et affectés aux réserves de l'armée.
L'abbatiale, rebâtie au milieu du XIIème siècle suivant un plan en tau, est encore debout aujourd'hui. L'installation en ses murs du musée David d'Angers , et la construction d'une nouvelle charpente avec une toiture en verre, ont permis de sauver l'édifice de la destruction complète.
Palais du Tau
Il est l'ancienne résidence des évêques d'Angers actuellement maison diocésaine des œuvres. Il est adjacent à la cathédrale Saint-Maurice, et s'appuie sur un ancien mur d'enceinte datant du IIIème siècle, les soubassements et une des tours du palais réutilisant une partie de ce mur. Il est constitué d'une alternance de briques et de pierres et de moellons de schiste avec des parements en tuffeau. Il est disposé en forme de T d'où le nom de Palais du Tau. La présence de ce palais est attestée au nord de la cathédrale depuis le milieu du IXème siècle mais dans son état actuel il date du début du XIIème siècle. Différents remaniements ont été faits au cours des siècles, tout en conservant une grande unité architecturale. Son dessin en tau reste un élément atypique en France.
Cathédrale Saint-Maurice
Un premier édifice consacré en 1025 avait brûlé en 1032. Commencée au milieu du XIIème siècle et terminée vers 1250 elle est intermédiaire entre les styles roman et gothique, et le premier édifice à présenter les caractéristiques du style gothique angevin. Les tours sont surmontées de deux flèches : celle du nord fut édifiée en 1518 et celle du sud en 1523. En 1806 fut détruit, pour raison de vétusté, un porche monumental qui s'élevait devant la façade de la cathédrale, face au parvis. Restent de nos jours quatre arcs d'ogive, seuls témoignages de cet ancien porche médiéval. Divers projets de reconstruction furent élaborés durant le XXème siècle mais aucun d'entre eux n'aboutit.
Nous sommes lundi donc place aux défis !
Pour Bernie et son Lundi Soleil dernier jour en jaune et blanc. J'ai cette fois à nouveau choisi des fleurs, de mignonnes pâquerettes blanches au ♥ jaune.
Pour Arlette et son ciel du lundi le mien a une dizaine de jours, un soir peu avant le coucher du soleil.
A mercredi pour un retour à Angers.
Excellente semaine à vous !
Angers 4
Partons à la découverte d'autre maisons mais en pierre cette fois.
Maison du Croissant ou de la Tour
Cette maison construite dans la seconde moitié du XVème siècle aurait appartenu au greffier d'un célèbre
ordre de chevalerie, l'ordre du Croissant, créé en 1448 par René d'Anjou. Sa tour d'escalier en tuffeau, d'origine et bien en évidence à l'angle de deux rues, lui donne son appellation, encore en vigueur au
XVIIIème siècle. La façade adjacente à deux étages possède un rez de chaussée également en tuffeau.
Les étages sont à pans de bois, initialement le hourdis était en torchis, mais une restauration en 1962 l'a remplacé pour un hourdis décoratif de briques.
Logis Pincé
C'est un bâtiment de style Renaissance édifié entre 1528 et 1535 à la demande de Jean de Pincé, alors
maire d'Angers. En 1861 le peintre Guillaume Bodinier l'achète pour l'offrir à la ville d'Angers afin d'y créer un musée. En 1889 le musée est ouvert au public, il est consacré aux antiquités grecques, romaines, étrusques et égyptiennes, ainsi qu'à l'art chinois et japonais. Fermé depuis 2005 pour des
raisons de sécurité et d'accessibilité, il a rouvert au public le 15 février 2020.
Dans la cour on a remonté la façade de la maison du Roi David ( du nom de son propriétaire le marchand René Davy, dont on ne connaît pas le négoce ) et qui date de 1557. Elle est particulièrement remarquable par son décor d’entrelacs et de volutes. Elle abrita l’un des principaux cafés de la ville au XVIIIème siècle, puis au siècle suivant un commerce de textile, ensuite de confection pour redevenir un café à partir de 1884. Après la correction des alignements de la rue en 1903 la façade n’a pu être replacée en arrière de sa position primitive. Mais son intérêt architectural la préserve et le cafetier la cède pour 1 500 francs à la Ville qui la fait remonter dans la cour de la maison Pincé. ( source Ouest-France )
Carte ancienne trouvée sur le net
Maison canoniale Sainte-Croix
Construite en tuffeau et en schiste c'est une demeure romane attestée dès 1415 mais dont certaines parties remontent au XIIème siècle, c'est l'une des plus anciennes demeures en pierre d'Angers. Une peinture datée de 1925 figurant saint François ( passablement altérée ) décore le fronton du portail au n° 7. Elle est depuis 1967 le foyer Saint-François, dépendant du lycée privé du Sacré-Cœur.
Maison canoniale Saint-Maurille
Appelée également "Maison de Cunaud" à cause de maisons voisines proches de la maison prieurale de Cunaud, et le fait que la rue s'appelait vicus cunaldus, cet édifice était un lieu d'accueil pour les religieux et d'études. Appuyée à l'enceinte urbaine du IIIème siècle elle est un témoignage de l’époque médiévale de
la ville, elle est attestée dès 1415. Elle possède l'un des plus grands terrains de la vieille cité d'Angers et
dispose d'un côté cour et d'un côté jardin.
( désolée pour la photo, très peu de recul )
Rue Saint-Aignan
Juste une photo de la jolie rue Saint-Aignan, celle où se situe la maison du Croissant.
A demain pour les défis du samedi.
Belle fin de semaine à vous !
Angers 3
Mais avant toute chose une petite info : je repousse les Collections de ... au lundi 3 avril, vous avez donc jusqu'au jeudi 30 mars pour m'envoyer vos photos de jardins, parc et autres. D'une avec les problèmes de canalblog j'ai reçu peu de photos, et de deux je dois installer ce week-end mon nouvel ordinateur et j'ai peur de ne pas être opérationnelle.
Poursuivons notre balade dans la ville à la découvertes d'autres maisons.
Maison Desprez
Ou maison d'Adam et Ève, qui serait une appellation récente, située au 21 rue Saint-Laud. Cette maison a été construite entre 1510 et 1520 et a appartenu à la famille Desprez jusqu'au milieu du XVIème siècle. Elle a ensuite connu plusieurs propriétaires, un marchand drapier, un chanoine de la cathédrale, un maître chirurgien, un tailleur ... Plusieurs remaniements ont été effectués à la fin du XVIIIème siècle, et la façade fut restaurée en 1995. Elle possède également des personnages sculptés dont les traces de polychromie ont été remises en valeur, même si ça ne se voit pas sur mes photos.
Maison Mequin
Elle est située tout près de la Maison Desprez, rue Saint-Laud. Peu de renseignement sur celle-ci, elle a été construite au XVIème siècle et a été remaniée au XVIIIème.
Maison Gaillard
Située rue Saint-Laud près des deux précédentes elle date aussi du XVIème siècle et a également été
remaniée au XVIIIème.
Maison de la Cloche
Cette maison à deux unités d'habitation a été construite dans le 3ème quart du XVIème siècle, unifiée sur rue par une façade à mur-pignon. Elle est dénommée la Cloche dans un acte de vente de 1789. Le décor sculpté des potelets a été en partie bûché soit pour la pose de balcons, soit pour une devanture de boutique, à une époque indéterminée. Une restauration s'est opèrée dans les années 1970, puis dans les années 1990
suite à un incendie.
Maison du chapelain de Landemore
Nous sommes devant la plus ancienne maison d'Angers puisque construite au cours de l’automne/hiver 1399-1400. Elle se situe rue Saint-Aignan derrière le château, et son appellation est attestée au XVIIIème siècle. Très peu de fioritures sur cette maison, le gros-œuvre est entièrement en pan-de-bois sur un rez-de-chaussée en moellon de schiste. Un réaménagement des combles a été effectué au XVIIIème siècle, avec le réemploi de bois de "déchires" de bateaux qui descendaient la Loire, chargés de marchandises et vendus à leur arrivée à destination comme bois de charpente. Une restauration générale de la maison a été effectuée dans les années 1975-1980, des vestiges d’une habitation romaine ont été découverts à cette période dans les caves. Elle est actuellement habitée par un collectionneur passionné par le Moyen-Âge.
La suite de la balade demain.
Belle journée à toutes et tous !
Angers 2
Poursuivons notre visite en marchant le nez en l'air ( enfin juste ce qu'il faut, ne prenons pas de risques ! 😉) afin de découvrir les magnifiques maisons médiévales de la ville, en commençant par la plus célèbre.
Maison d'Adam
Également appelée maison d'Adam et Ève ou de l'Arbre-de-Vie, elle fut construite vers 1491. Située sur un des axes marchands les plus anciens d’Angers, la maison d’Adam est la plus exceptionnelle parmi les quelque quarante maisons à pan-de-bois encore visibles aujourd’hui. Selon les archives c'est un apothicaire, Jean Lefèvre, qui en aurait commandité la construction. Elle changea plusieurs fois de propriétaires, toujours des notables ou des marchands ( de draps de laine, draps de soie ... ). Elle doit son nom aux figures d’ Adam et d’Eve qui encadraient l’Arbre de Vie, sur le poteau d’angle au rez-de-chaussée. En 1789 les révolutionnaires détruisirent les figures d'Adam et d'Ève avec le serpent, ne laissant en place que le pommier.
La façade à pans de bois est constituée d'un panneautage à losanges dont les hourdis étaient, à l'origine, constitués de briques. C'est surtout la richesse de son décor sculpté qui fait la renommée de cette maison. On trouve des sculptures religieuses ou profanes, et de nombreux personnages pittoresques. Sur ma mosaïque : Samson terrassant l'animal, l'ange de l'Annonciation, Marie menacée par le dragon, les amoureux, le joueur
de chalémie, le joueur de cornemuse.
Celui-ci méritait une photo à lui tout seul, et j'espère que personne ne m'en voudra ...? De toutes façons ... il est à la vue de tout le monde ! Il s'agit du père Tricouillard, un plaisantin au pantalon baissé.
Il faut imaginer l’ensemble de ces décors paré de couleurs vives, que d’importants remaniements en 1814
firent disparaître définitivement. Depuis 1990 la maison héberge la Maison des artisans d'Angers. La dernière restauration importante fut réalisée en 1994.
( carte ancienne trouvée sur le net )
( sources La maison des Artisans et Wikipédia )
Maison de l'Oisellerie
Située dans la rue éponyme elle fut édifiée vers 1580 par un riche boucher. La rue de l’Oisellerie se nommait à l’époque la rue de la Poulaillerie, où bouchers et rôtisseurs exerçaient. Située sur un axe médiéval cette maison a toujours eu une vocation commerciale. La bâtisse a connu de nombreuses rénovations, dont l’édifice de son escalier galerie monumental.
Appartenant à une même famille les 5, 7 et 9 rue de l’Oisellerie, qui communiquaient jadis, ont connu des destins différents. Cette maison, le n° 5, fut tour à tour une papeterie, une imprimerie, une rôtisserie mais également un magasin d’oiseaux exotiques au XIXème siècle. Plus récemment un horloger occupait les lieux avant que le bâtiment ne soit acheté par deux jeunes femmes.
En 1921 la façade sur rue est classée Monument Historique. En 1962 le classement de la bâtisse s’accroît à l’ensemble des façades, à la toiture, et à la Cour intérieure. La demeure possède une jolie cave voûtée, elle est aujourd'hui une maison d'hôtes.
( carte ancienne trouvée sur le net )
( sources L'oisellerie et Angers villactu )
Et puis comme nous sommes jeudi c'est notre Photo Préférée pour Anika. Cette semaine elle nous demandait une fleur sauvage bleue ... et moi j'aime quand il y a un thème précis, ça m'oblige à chercher.
J'ai donc choisi cette fleur de véronique petit chêne ...
A demain pour la suite de la visite.
Belle journée à toutes et tous !