Pérouges 2
Nous continuons la visite en empruntant la rue des Rondes qui fait le tour de la cité. Cette rue, tout comme le reste du bourg, est pavée de galets qui proviennent du sous-sol, hérité de la première ère glaciaire. Ces rues ne possédaient pas de trottoir et étaient légèrement inclinées vers le centre avec au milieu une rigole qui déversait les eaux usagées et autres immondices. Lorsque deux personnes se croisaient, nobles et bourgeois demeuraient sur la partie haute afin de protéger leurs souliers, les pauvres se résignant à marcher dans la rigole sale, d'où l'expression tenir le haut du pavé.
Puits 4
Il faisait partie de l'ancien château fort et était le seul au Moyen-Âge, complété par des citernes de récupération des eaux de pluie. Le quartier où il est situé s'appelle " Derrière la tour " en référence à la tour romaine dont je vous ai parlé dans mon introduction lundi, et dont il ne reste aucun vestige.
Maison Cazin 5
Cette maison est un bel exemple de l'architecture typique du Moyen Âge, à pans de bois et à encorbellement. Le mur en pans de bois est traditionnellement comblé par du torchis, un mélange de paille et de terre. La structure à encorbellement augmentait la surface de vie d'une maison sans en augmenter sa surface au sol, et donc sans augmenter les coûts de l'impôt sur l'habitation. Elle est aujourd'hui un lieu d'exposition d'art.
Grenier à sel 6
C'est ici qu'autrefois était entreposé le sel, à cette époque il servait à la conservation des aliments. Les pérougiens ont dû acheter leur sel taxé par la gabelle à partir de 1536, la taxe sera abolie en 1790. Il
abrite aujourd'hui des chambres d'hôtes.
Porte d'en Bas 7
C'est la seconde porte de la cité, également appelée porte Langlois du nom du commandant des troupes lors du siège de 1468. Sur le côté extérieur du fronton ( seconde photo ) une inscription en latin fait référence à ce fait d'armes le plus important de Pérouges commémorant la victoire de la cité savoyarde sur les dauphinois :
" Pérouges des pérougiens, ville imprenable, les coquins de dauphinois ont voulu la prendre mais ils ne le purent. Cependant ils emportèrent les portes, les gonds et les ferrures et dégringolèrent avec elles.
Que le diable les emporte ! "
Péreouges est la seule ville des alentours à ne pas avoir été prise lors de ce fait d'arme. A la suite de ce siège la cité a été dispensée d'impôt pendant 20 ans, ce qui contribua à sa richesse.
Nous continuerons demain la visite.
Bon mercredi à toutes et tous !