Les Tours de Merle
Aujourd'hui direction la Xaintrie, petite région à l'ouest du Massif-Central qui s'étend sur trois départements, Corrèze, Cantal et Lot, pour y découvrir un spectaculaire ensemble féodal de sept tours érigées entre le XIIème et le XVème siècle et qui appartenaient chacune à un seigneur différent. Castrum médiéval construit sur un éperon rocheux surplombant la rivière de la Maronne, les Tours de Merle se trouvent dans un décor de collines et de forêts, il se situe sur la commune de Saint-Geniez ô Merle.
Dès l'origine ce rocher légendaire porte le nom de Podium ad merlum. Ainsi le castrum et la première famille qui l'habita tiendraient leur nom de Merla ou Merula désignant en latin tout autant l'oiseau que le lieu solitaire et inaccessible. Naturellement fort, le site offrait à ses seigneurs une position dominante et spectaculaire. Construit sur un éperon rocheux de 30 m de haut, 40m de large et 200m de long, la cité de Merle s'est développée dans un méandre de la rivière Maronne.
Sept familles de seigneurs vont cohabiter ou se succéder à Merle, ce qui en fait un des sites majeurs de coseigneurie. Plusieurs tours de plan carré sont érigées sur le même site afin d'éviter à chaque famille de se disperser et de s'affaiblir. C'est ainsi que s'étagèrent sur ce rocher les seigneurs de Merle, Veyrac, Pesteils, Carbonnières, Noailles, Saint Bauzile ...
En 1350 le castrum abrite plus d'une centaine de personnes paysans et nobles confondus. Le village est alors composé d'une trentaine de chaumières, les unes mitoyennes, les autres accompagnées de leurs jardins et vergers. Dans ces modestes demeures chaque catégorie sociale était représentée : des bûcherons, des artisans, des paysans, des prêtres, des hommes de loi, un notaire ...
Au XVème siècle, lorsque la guerre de Cent Ans fut terminée, une longue période de paix contribua à l'éclosion d'une ère de prospérité pour cette "petite cité ardente". Hélas, les guerres de religion allaient causer des ravages meurtriers. La forteresse mutilée servit encore de refuge en 1574. A la fin du XVIIème siècle la population villageoise, ne pouvant plus compter sur la protection des seigneurs qui avaient quitté Merle pour un plus grand confort ailleurs, se dispersa et la châtellenie tomba petit à petit dans l'oubli. Néanmoins des habitants continuèrent d'occuper le village au pied du rocher jusqu'au début du XXème siècle.
Merle était un chef-lieu d'une châtellenie dotée de ses propres mesures à grain, dans un site fortifié avec
des Tours ou des Hôtels. Il ne s'agit pas d'un château en lui-même car le site intègre plusieurs "châteaux". Le castrum de Merle est caractérisé par une présence de nombreux coseigneurs, et une organisation féodale entre seigneurs et villageois sous forme d'impôts et d'hommages ( acte par lequel le vassal se reconnaissait
l'homme de son seigneur ).
La beauté de la nature vient compléter la richesse du bâti historique, créant un site majestueux juché dans un écrin de verdure, un joyau médiéval au cœur de la forêt et surplombant une rivière. Le site est classé Monument Historique depuis 1927, inscrit au titre de son paysage, situé en zone Natura 2000 et d'intérêt écologique floristique et faunistique. Le castrum de Merle revit aujourd'hui grâce à des travaux de restauration et de valorisation de son patrimoine.
( source texte Les Tours de Merle et dépliant remis à l'entrée )
Nous sommes lundi, voici les défis !
Toujours le jaune pour Bernie et son Lundi Soleil, j'ai cette fois choisi un bateau photographié à Mornac sur Seudre en Charente-Maritime ...
Et pour Arlette et son ciel du lundi le mien est sans grand intérêt, celui du 14 février, tout bleu ...
A mercredi, nous retournerons aux Tours de Merle.
Excellente semaine à vous !