Je vous emmène ...
... aujourd'hui sur le Champ de Bataille de Guerlesquin ! Mais un champ de bataille plutôt champêtre et bucolique, d'ailleurs jamais il n'y eut de bataille ici. La place tire son nom du fait que les milices des Seigneurs de la Ville s’y entraînaient jadis. Son nom breton (traon ker) est nettement plus concret et moins belliqueux : " le bas de la ville ". Elle a été aménagée en jardin public au début du XXème siècle sous l’impulsion du maire de l'époque, qui y fit planter neuf dizaines de tilleuls. En 1954, cet espace est complété par des vestiges de la Chapelle Saint-Ener, son portail, datant de 1597 est scellé à l’une des entrées.
Le bassin central a sa propre statue, le " Joueur de Luth ", sculptée par les célèbres frères Crom. Guerlesquinais ils étaient ébénistes et sculptaient le bois et la pierre. Leur renommée dépassait très largement les frontières de la Ville, puisque certains de leurs travaux se retrouvent aussi loin que les Pays-Bas, les États-Unis, ou la Nouvelle-Calédonie.
En haut de la place la fontaine Saint Ener, sa niche est ornée d'une repésentation du saint. L’eau de la fontaine se voyait attribuer des propriétés guérisseuses : si l’enfant malade ne pouvait pas venir lui-même, sa mère ou sa tante apportait sa chemise et la plongeait dans l’eau de la fontaine (où le saint, dit la légende, s’était désaltéré). Cette chemise mouillée, enfilée au petit malade, assurait sa guérison. Les mères qui pouvaient venir avec leur enfant l’y plongeaient. L’eau de Saint-Ener avait la vertu de les fortifier et de favoriser leur marche.
" Des aménagements récents ont fait de cette place un joli théâtre de verdure où des bancs accueillent les promeneurs. Ils peuvent alors contempler tilleuls et rosiers tout en se laissant bercer par le son de l’eau qui s’écoule du Joueur de Luth à son bassin ou par le bruit du vent dans les feuillages. Un havre de paix où le temps ne s’écoule plus tout à fait de la même façon ... "
Belle journée à vous !