Notre balade ...
... d'aujourd'hui sera plus bucolique que celle d'hier, après toutes ces "émotions" ... je vous devais bien ça !!! 😂 Je vous emmène aujourd'hui le long du Gouessant petite rivière traversant la jolie ville de Lamballe sur le ... Chemin des Lavoirs ! Et la petite cité n'en manque pas puisqu'elle est surnommée " la ville aux 90 lavoirs " ! Une grosse moitié est disséminée dans la ville, le reste, une quarantaine, le long du Gouessant. Il en existe 80 qui sont privés, et 11 qui sont publics.
Vous allez bien sûr voir des lavoirs comme j'ai l'habitude de vous en montrer, mais également d'autres beaucoup, beaucoup plus simples, à tel point que si je n'avais pas vu la plaquette de l'association qui les gérait jusqu'en octobre 2019 ... je n'aurais moi-même pas su que ça en était ! Il existe 6 types de lavoirs à Lamballe, le plus courant étant quelques marches bordant le cours d'eau, impossible donc de deviner que c'est considéré comme étant un lavoir !
Les premiers lavoirs furent élevés à partir de la fin du XVIIIème siècle. Mais ça n'est vraiment qu'au XIXème siècle que la construction des lavoirs à Lamballe prit son essor, tant pour les privés que pour les publics.
Deux lavoirs mitoyens restaurés en 2016.
L'histoire des lavoirs de Lamballe ( comme ceux des autres bourgs d'ailleurs ) demeure très obscure. En effet étant réservés à un usage populaire, et n'étant pas des ouvrages d'art, peu d'informations sont parvenues jusqu'à nous. Seulement quelques documents judiciaires attestent de leur présence.
Les maisons ayant un jardin bordant le Gouessant possédaient toutes un "poussoué" ( lavoir ) constitué de quelques marches descendant vers le lit de la rivière, et sur lesquelles la lavandière s'installait à genoux dans sa boite à laver ( carrosse ) garnie d'un peu de paille pour savonner et frotter son linge à même la pierre.
On invitait les personnes qui n'avaient pas le privilège de posséder un lavoir à venir partager le "poussoué" et on se plaçait face à face pour bavarder en lavant, c'était plus gai.
Les lavoirs publics étaient situés là où une rue donnait accès à la rivière, on s'y retrouvait entre habituées et, à Lamballe comme ailleurs, c'est là que se répandaient les nouvelles locales et les cancans ... tant pis pour son prochain s'il était un peu sali pendant le nettoyage du linge ! 😁
Si l'association n'avait pas été dissoute il y a 5 ans ce lavoir aurait probablement pu être restauré. Comme l'ont été beaucoup d'autres depuis 2004. Parmi ceux disséminés dans la ville, nous n'en avons vu qu'un. D'abord pour la raison évoquée plus haut, quand je voyais quelques marches je ne savais pas qu'il s'agissait d'un lavoir. D'autre part l'association étant dissoute ... le plan qui les recense n'existe plus !
Sources textes Circuit des lavoirs, Lamballe-Armor, et Les Lavoirs Lamballais ( où j'ai trouvé la superbe aquarelle qui clôt cet article )
Et je termine avec la photo du mois chez Oth, pour novembre il nous faut illustrer couleurs d'automne. J'ai choisi non pas des arbres mais des fleurs, des chrysanthèmes ( je sais ... encore ! ), malgré tout aux couleurs de l'automne ...
A demain pour les défis du samedi.
Excellente fin de semaine !