Conservatoire des terrasses de cultures 2
Comme promis lundi nous nous retrouvons pour la seconde partie de cette jolie balade.
Les bories
Les usages de ce bâtiment ont évolué dans le temps. Construit à l'origine comme habitat provisoire, il a été utilisé comme resserre à matériel ou écurie saisonnière. Les pierres sont posées à plat, ou mieux, légèrement penchées vers l'extérieur, empêchant ainsi les entrées d'eau.
Les ruchers
Placées dans de telles niches du rucher ( ou apié ), les ruches peuvent reprendre une activité dès les
premières chaleurs du printemps. Les abeilles profitent de la régulation thermique entre le jour et la nuit
offerte par le mur, et ceci, sans empiéter sur la partie cultivable.
Petit cabanon
Ce " bon coin " a été aménagé " comme un lieu de loisirs tout autant que de travail. En témoignent la présence de la fenêtre, exceptionnelle pour une construction de ce type, la présence d'un petit "jardinet" limité par des pierres, la présence et l'âge des arbres conservés pour leur ombre.
La citerne
L'au étant, sur ces terrains secs, un bien particulièrement précieux, des aménagement très importants étaient réalisés pour la récupérer et la conserver. Ici, une citerne creusée dans le roc permettait de stocker une vingtaine de mètres cubes d'eau, infiltrée par de fortes pluies.
Cultures
Sur ces terres les principales cultures étaient celles des oliviers et des amandiers.
- L'olivier : sa place est capitale en Provence, même si elle s'est surtout développée au XIXème siècle. Ici il est plus abrité du gel auquel il est sensible, et il sait se contenter des sols peu fertiles et caillouteux des versants.
- L'amandier : introduit en Provence au Vème siècle il fait aujourd'hui partie du paysage provençal au même titre que l'olivier. Particulièrement bien adapté aux terrains secs et pauvres il a été ici beaucoup cultivé. Les vieilles variétés, résultat d'une longue et patiente sélection par des générations d'agriculteurs, régressent, d'autres sont au bord de l'extinction.
En périodes plus difficiles on pouvait aussi produire ici pois chiches, lentilles, haricots, salades ...
Avant de reprendre notre chemin nous passons devant une croix de mission datée de 1955 ...
... et profitons d'une jolie vue sur Notre-Dame de Lumières ...
Le site fait une superficie de 5 ha, il est l'aboutissement en 1988 de 7 années de recherches et de travaux d'aménagement réalisés par l'APARE ( association pour la participation et l'action régionale du patrimoine
en pierre sèche ). En 2018 l'Unesco a reconnu le savoir faire du bâti en pierres sèches comme Patrimoine
Immatériel de l'Humanité.
Tous mes renseignements proviennent des panneaux sur place.
A demain pour tout autre chose.
Excellent mercredi à vous !