Ciels

Avant toute chose encore désolée de vous avoir fait faux bond hier. Mais ça m'a permis de faire tout un tas de choses que je n'aurais pas eu le temps de faire si j'avais publié.

Mais revenons ... non pas à nos moutons mais à nos ciels, quoique un ciel moutonneux ou moutonné ... ça existe ! 😁 Tiens d'ailleurs, certaines m'ont dit qu'on doit dire cieux et pas ciels, et bien non ! Même si au Moyen Âge les mots en -el ou en -iel faisaient leur pluriel en -eux, le pluriel de ciel, celui qu'on a au-dessus de la tête, est bien aujourd'hui ciels. Le mot cieux existe toujours mais il a une connotation plutôt spirituelle, voire religieuse ( Notre père qui êtes aux cieux ). Au Moyen Âge on disait " un chevel - des cheveux ", ou " un miel - des mieux ". Après cette minute d'orthographique ... mes ciels, accompagnés d'un joli poème !

Le ciel
 

Le ciel, il faut le ciel vaste comme le vide
A mon front ivre d'air, à mon cœur fou d'azur !
Le ciel sublime, avec son grand soleil d'or pur
Et ses astres cloués à sa voûte solide ;
 

Avec ses soirs troublés, son aurore limpide,
Ses nuages de pourpre et d'or, au vol peu sûr,
Qui vont, et se heurtant en leur chemin obscur,
Se déchirent, laissant pendre un lambeau splendide.
 

Quand le doute a séché mon âme jusqu'au fond,
Père toujours fécond des sèves rajeunies,
Ciel géant, receleur des choses infinies !

Je te regarde alors, comme les rêveurs font,
Et j'espère, sentant sous mes tempes glacées
L'épanouissement sonore des pensées.

Albert MÉRAT

A demain pour les défis du samedi.

Bon vendredi à toutes et tous !